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Oyem, 08 décembre 2023 (AGP) – Face aux nuisances sonores faites par les communautés religieuses, dites de réveil, dans la commune d’Oyem, dans le Woleu-Ntem (Nord), les populations interpellent, les autorités locales.
Il est vrai que le Gabon est un pays de liberté de culte, toutefois, plusieurs églises ne se soucient pas du tapage sonore qu’elles font lors de leur séance de prière, dérangeant ainsi le calme du voisinage.
‘’Nous sommes un pays chrétien, et pour les gabonais, le dimanche est le jour de repos par excellence. Malheureusement les églises de réveil qui sont installées partout dans nos quartiers, nous empêchent de jouir de ce repos par leur tapage‘’, s’indigne Jean R. Missang, dont le domicile est situé en face d’une église de réveil au quartier Mekagha.
Selon lui, les décibels d’un niveau élevé débités par la sono, utilisée dans cette église, incommode tout le voisinage.
La situation décrite par notre interlocuteur est identique à celle que vivent de nombreux Oyemois.
‘’J’habite au quartier la Vallée, il y a une église éveillée qui loue une maison en planche à proximité de là où je loge. Cette église n’a pas beaucoup de fidèles, à peine une dizaine, essentiellement des petits enfants. Chaque dimanche, le pasteur met la sono à fond et cela nous dérange beaucoup. Car même si tu voulais suivre le culte à la télévision tu ne peux pas à cause du bruit qu’elle fait‘’, renchérit Hubert Z. gabonais la cinquantaine.
Il faut dire que plusieurs de ces églises sont domiciliées dans des lieux qui ne sont pas conçus pour contenir le minimum d’insonorisation, comme certains lieux de cultes bien structurés. En effet, nombreuses d’entre elles, sont hébergées dans des maisons d’habitation en planches converties en lieux de cultes.
D’où l’impérieuse nécessité, pour les pouvoirs publics, de mettre de l’ordre dans les modalités de création et d’exercice des associations de type religieuses. Il serait indiqué, à cet effet, de revisiter la loi de 1963 sur les associations, cette loi ressemble à un fourre-tout qu’il convient de toiletter.
Gageons que l’opération de recensement de ces églises, lancée à Libreville sur instruction du ministre de l’intérieur s’étendra sur toute l’étendue du territoire nationale.
‘’Nous ne savons plus vers qui nous tourner, la mairie ne fait rien, malgré nos sollicitations. Pas une amende n’a été infligée à une église éveillée à Oyem par le maire de la ville, à ma connaissance‘’, affirme cet habitant du quartier Methui.
EMM/ANM/FSS
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