Mouila (sud), 05 Octobre 2023 (AGP) – Dans le cadre de la campagne d’octobre rose, dédiée à la sensibilisation et au dépistage des cancers féminins, plusieurs sites, mobiles et fixes, accueillent les populations de la Région sanitaire centre-sud/Ngounié. Il est question d’informer sur la pathologie et procéder à des séances de dépistages.
Selon les orientations du ministre de la Santé, le directeur régional de santé Centre-Sud Ngounié, Adrien Moukabi, a procédé récemment à Mouila, au lancement des activités liées à la célébration d’octobre rose, sous le thème «Contre le cancer, je m’engage à une vie saine».
Tout en rappelant l’importance de la lutte contre les cancers féminins dans le pays, il a souligné que les cancers féminins demeurent l’une des premières causes de décès des femmes au Gabon. Aussi, des études montrent que la détection précoce des cancers du sein et du col de l’utérus, aide-t-elle à guérir 80% des femmes.
‘’Si donc, nous voulons atteindre les objectifs du triptyque « sensibiliser-dépister-accompagner », il est plus qu’impératif d’intensifier les actions de lutte contre les cancers dans tous les départements sanitaires de la Région centre-sud/Ngounié’’, a affirmé le directeur régional de Santé Centre-Sud Ngounié.
Cette 10e édition, parrainée par la Première dame gabonaise, Zita Oligui Nguema, a la double particularité de coupler, dans la même lancée la sensibilisation, le dépistage et le traitement des cas de cancers de la prostate qui constituent, pour les hommes, la première cause de mortalité liée aux cancers, pendant le mois de novembre, dénommé «novembre bleu».
Au cours de cette rencontre au Centre hospitalier régional de Mouila (CHRM), le docteur Tekem, gynécologue obstétricien, a édifié l’assistance sur le cancer du col de l’utérus et celui du sein, avant la phase de questions-réponses qui s’en est suivie. ‘’Le but du dépistage c’est la détection précoce. Qui dit détection précoce dit guérison soit à 80 ou 100%. Il faut retenir que le cancer du col est lié à un virus : le papilloma virus. Ce virus sous sa forme grave entraine le cancer de l’utérus. Pour ce qui est du cancer du col c’est 100%, et celui du sein, c’est dans les 80%. Du contact avec le virus jusqu’à la manifestation du cancer, il faut à peu près 10 ans’’, a-t-il expliqué.
Selon lui, il existe trois niveaux de prévention du cancer du col de l’utérus. ‘’La prévention primaire par la vaccination avec ses critères. La prévention secondaire en faisant le dépistage avec les différents moyens. Pendant ce dépistage nous nous allons rechercher les lésions précancéreuses. Enfin, la phase tertiaire, c’est la chirurgie qui consiste à enlever la partie du col qui est malade ou tout simplement enlever l’utérus’’, a-t-on appris lors de son intervention.
Des explications qui ont encouragé plusieurs participants au dépistage et les différents responsables à passer l’information à qui de droit. ‘’J’ai souvent négligé les actions menées dans le cadre de la lutte contre les cancers féminins. Mais de tout ce qui précède, je me dis qu’il faut que je me fasse dépister, c’est important’’, a souligné une participante.
NTI/ANM/FSS
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