Libreville, 06 Septembre 2023 (AGP) – Le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, désigné comme facilitateur par ses pairs chefs d’Etat de la CEEAC, pour accompagner le Gabon dans le processus de transition dans lequel il est engagé depuis le 30 août 2023, a séjourné à Libreville du 5 au 6 août, pour échanger avec le président du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), ainsi que les Forces vives de la nation.
De ces échanges, le facilitateur mandaté par les chefs d’Etat de pays membres de la CEEAC, a eu respectivement avec les leaders des confessions religieuses, les diplomates, les personnalités et leaders des partis politiques et la société civile. Il a affirmé que les populations ont massivement adhéré à l’acte de prise de pouvoir du CTRI.
«Ce matin, dans le cadre de cette facilitation, j’ai rencontré les confessions religieuses. Nous avons partagé leur point de vue sur la situation qui prévaut en moment. Cela a été une rencontre très intéressante où nous avons eu beaucoup d’éléments d’informations. Nous avons également rencontré le Corps diplomatique, lui informer de l’objet de notre mission et les mesures. Tout comme la classe politique, avec laquelle des échanges fructueux ont eu lieu. Nous avons rencontré, enfin, la Société civile qui nous a donné également son point de vue. A l’unanimité je pense que la population a apprécié l’action posée par le Comité qui a préservé la paix, évité le bain de sang», a-t-il déclaré lors d’un point de presse animé à la présidence de la République.
Le président de la RCA est auparavant revenu sur l’objet de sa mission à Libreville. Celui d’informer sur les mesures prises à l’issue des deux sommets extraordinaires tenues récemment sur la situation au Gabon.
«La conférence m’a fait l’honneur de me désigner comme facilitateur pour accompagner par solidarité, un des objectifs de notre communauté. En tant que facilitateur, nous avons donc la mission, avec le président de la commission, de pouvoir établir, de commun accord avec le président de la transition et le Comité de transition pour la restauration des institutions, d’élaborer une feuille de route permettant donc un retour rapide à l’ordre constitutionnel», a-t-il indiqué.
«Je suis arrivé depuis mardi, pour porter donc ces informations au CTRI. Et cela m’a permis de rencontrer le président à mon arrivée. Avec tous les membres du comité, nous avons échangé. Nous avons également, sur autorisation du président, eu l’opportunité de rencontrer le président Ali Bongo Ondimba, avec qui nous avons eu des échanges sur sa situation. C’étaient des échanges très fructueux», a-t-il dit.
Aussi, a-t-il rappelé les mesures prises au sortir des deux sommets extraordinaires. Il ressort notamment la suspension du Gabon de la CEEAC, du transfert de la présidence en exercice et du siège de l’organisation sous-régionale en Guinée Equatoriale.
«Le Gabon est membre de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale. Depuis le 30 août, il y a eu interruption du processus électoral et suivant nos textes, les chefs d’Etat ont très rapidement, par solidarité pour comprendre ce qui passe ici, convoqué deux sommets extraordinaires pour étudier les conséquences de ces actions. Au regard de nos textes qui régissent la CEEAC, les chefs d’Etat ont pris un certain nombre de mesures. C’est l’ensemble de ces mesures que je suis venu donc portées au président de la Transition et au comité de transition pour la restauration des institutions »
«La conférence des chefs d’Etat a décidé conformément à nos textes et surtout de la décision de l’Union africaine, de suspendre le Gabon s’agissant des activités de la CEEAC. Et de cette suspension, découle un certains nombres d’actions puisque avant le 30 août 2023, c’est le Gabon qui avait la présidence en exercice de notre organisation. De suspension, la conférence des chefs d’Etat a donc désigné le président Obiang Nguéma Mbasogo comme président en exercice de notre communauté. Le Gabon aussi abrite le siège de la CEEAC et compte tenu du fait que le Gabon est suspendu conformément à nos textes, le siège est transféré provisoirement à Malabo, en attendant le retour à l’ordre constitutionnel »
SN/FSS
Commentaires