LIBREVILLE, 1er août (AGP)-L’opposant sénégalais Ousmane Sonko a été placé sous mandat de dépôt ce lundi, après avoir été inculpé pour »fomentation d’insurrection », trois jours après son arrestation à son domicile.
Après son inculpation, son parti, le Pastef a par la suite été dissout, a annoncé dans un communiqué le ministre sénégalais de l’Intérieur, François Diome. «Ousmane Sonko a été entendu et mis sous mandat de dépôt par le doyen des juges d’instruction. Donc il sera conduit à la prison aujourd’hui. Le doyen a pris sa décision à la suite de débats qui ont duré à peu près 3h. C’est une décision souveraine, mais nous considérons que c’est une décision qui n’est pas normale», a déclaré Youssoupha Camara, un des avocats de l’opposant. Indiquant que le juge d’instruction du tribunal de Dakar n’a pas suivi leurs demandes.
Le candidat déclaré à la présidentielle de l’année prochaine, par ailleurs maire de Ziguinchor, est sous le coup de 8 chefs d’accusation au total, selon ses conseils.
«Je viens d’être injustement placé sous mandat de dépôt. Si le peuple sénégalais, pour qui je me suis toujours battu, abdique et décide de me laisser entre les mains du régime de Macky Sall, je me soumettrai, comme toujours, à la volonté divine», a réagi Ousmane Sonko sur les réseaux sociaux après son face-à-face avec le juge.
Aussitôt son incarcération annoncée, ses partisans sont descendus dans les rues de Ziguinchor et ont dressé des barricades pour affronté les forces de sécurité. Moins de deux heures après son inculpation, le ministre de l’Intérieur Antoine Diome a annoncé dans un communiqué la dissolution de son parti, le Pastef, créé en 2015, justifiant sa décision par ses appels « fréquents » à des « mouvements insurrectionnels » qui ont fait, selon lui, de nombreux morts en mars 2021 et juin 2023, et entraîné « des actes de saccage et de pillage de biens publics et privés« .
Dominique TSANGA
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