Libreville, 1er avril 2023 (AGP) – Pendant le mois béni de Ramadan, les prières surérogatoires nocturnes et les dîners caritatives sont organisés dans les mosquées et en collectivité au profit des fidèles musulmans, mais surtout pour les nécessiteux. Les veuves, les orphelins et les personnes âgées sont à l’honneur à cette occasion et bénéficient de plusieurs dons.
Le jeûne du mois béni de ramadan a débuté depuis le 23 mars dernier. Les repas de rupture du jeûne, comme à leur habitude, sont organisés par des mosquées, associations caritatives ou personnes de bonne foi, ainsi que les prières surérogatoires nocturnes (Tarawih) qu’il est de coutume, pour les hommes, d’aller faire à la mosquée après ce repas.
Les distributions de repas ou des produits de première nécessité viennent soulager les jeûneurs, afin de leur permettre de rompre comme tout le monde. Sachant également que pour les venir en aide, des particuliers ou le voisinage mettent toujours en place des systèmes de paniers repas ou collectent des dons.
Sur le terrain, au quartier Akébé-Ville, dans le 3ème arrondissement de Libreville, pour la famille Moussirou, le repas de rupture du jeûne, après le coucher du soleil, se prendra en groupe à la maison. « C’est normalement l’occasion de grandes et copieuses tablées où se retrouvent famille et amis. Le ramadan est une période de partage et de fêtes en famille. Cette année encore, Allah nous a permis de jeûner et de nous réunir à nouveau pendant ces beaux moments. Nous partageons avec les proches et les voisins les mets concoctés par les femmes de la maison « , a relevé Aïcha Moussirou, membre de la famille.
Offrir des repas de rupture aux jeûneurs est meilleur pour le musulman, comme l’affirme ce passage rapporté par l’imam Ahmed : « Le Messager d’Allah (Paix et bénédiction d’Allah sur Lui) dit : « Celui qui offre un repas à un jeûneur aura la même rétribution que lui, sans que la récompense de ce dernier ne soit réduite».
De l’autre côté, dans la commune d’Owendo, habituellement, Halima et son époux partagent quatre ou cinq repas par semaine avec des amis durant cette période. «On invite tout le monde, musulmans ou pas. C’est très communicatif, cela prend beaucoup de sens. »
Son mari lui, se satisfait de se rendre à la mosquée le soir pour la « communion spirituelle » du Tarawih et les récitations du Coran dirigés par l’imam de leur mosquée.
« L’aumône, l’entraide sont encore plus encouragées durant le mois de ramadan. Ces moments se font ensembles. On dîne parfois à trente ou quarante personnes, avant d’aller prier dans les lieux de culte qui peuvent regrouper une centaine de personnes. Religieusement, l’aspect collectif est une donnée importante « , a souligné Samba, habitant de la zone.
Non loin, c’est un regard tout autre pour Abdul Azize, ce mois de Ramadan est le bienvenu pour qu’il soit plus proche de son Seigneur. » Cela me permet de mieux me concentrer et multiplier les efforts sur l’adoration et d’évacuer l’esprit, d’adresser abondamment des invocations en journée et lors de la rupture. Le tout, s’abstenir des actes et paroles contraires au jeûne », a-t-il déclaré, avant de préciser qu’il est à l’abri de tous les vices qui peuvent nuire à son jeûne.
Djamila Diarra elle, se soucie plus des nécessiteux sur le volet social, la convivialité, le partage et l’aide : » Dans notre mosquée, chaque année, on donne des repas tous les soirs pour les personnes vulnérables. D’autres bienfaiteurs apportent des dons, notamment des produits de première nécessité, des enveloppes d’argent, des vêtements et bien d’autres. »
CBO/FSS
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