Mouila (sud), 9 mars (AGP) – A l’occasion de la journée internationale des droits de la femme célébrée cette année ce 8 mars sur le thème « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes », un échantillon des femmes rurales impactées par les plantations industrielles d’Olam Palm Mouila des départements de Ndolou, Tsamba-Magotsi, Douya-Onoye et Dola dans la province de la Ngounié, ont marqué cette journée en assistant mercredi à Mouila chef-lieu provincial, à un atelier de sensibilisation sur le leadership féminin en s’appropriant les outils technologiques sur le commerce en ligne.
L’ONG Muyissi Environnement à travers le projet « Renforcement du soutien aux communautés, face à l’expansion des plantations industrielles de palmier à huile dans la province de la Ngounié » qui intègre la dimension genre dans sa mise en œuvre en tant qu’organisation de la société civile, a mis un point d’honneur à cette journée en organisant cette sensibilisation sur la « Participation des femmes à la vie économique et l’entreprenariat dans un monde digital : développer le commerce en ligne en zone rurale ».
Une trentaine de femmes représentant les communautés rurales des villages Bémboudié, Boungounga par Mandji (département de Ndolou, nord-ouest), Mamiengué (Tsamba-Magosti, nord), Ferra, Nanga, Mbadi, Mounigou et Iroungou (Dola, sud) et de la commune de Mouila impactée par les activités d’Olam Palme ont pris part à cet atelier. D’abord pour défendre leur leadership féminin, parce que leurs droits sont bafoués sur leurs terres impactées par les plantations industrielles, notamment sur l’axe Mouila-Ndendé (Lot Sotrader, société de transformation agricole et de développement rural). Ensuite pour la formation sur le E-commerce pour celles qui mènent des activités commerciales et agricoles à but commercial. Ces différentes communautés avaient déjà participé les années précédentes aux activités organisées dans le cadre de la Journée internationale des droits de la femme.
De manière générale a expliqué, l’informaticien Yann Mako Biani, spécialisé dans l’E-commerce, par ailleurs directeur général de l’Université virtuelle du Gabon (UVG), ’’l’importance est d’intégrer les outils technologiques dans les commerces locaux, pour booster les activités des femmes rurales dans l’achat et la commercialisation des produits sans se déplacer’’, par l’utilisation des réseaux sociaux comme Whatsapp Business, Facebook, Instagram. ’’On leur explique le bien-fondé de l’Internet et les facilités qu’il offre, on peut se faire encadrer de sorte que la petite entreprise soit structurée et être autonome’’, a relevé le consultant.
L’ivoirienne Josiane Boyo Yebi a partagé son expérience de lutte sur le leadership féminin en Côte-d’Ivoire en invitant les femmes à se souder et s’aimer pour aboutir à de meilleurs compromis. Après son premier passage en terre gabonaise dans la province de la Ngounié en 2018, ’’rien n’a changé, c’est du mal en pire, si vous ne mettez pas de la volonté dans ce que vous faites, les résultats ne seront pas probants, donc il faut vous battre pour obtenir en respectant les droits des autres’’, a-t-elle dit. Dans son pays, elle s’active pour faire obtenir les droits des femmes rurales de sa communauté qui compte 13 villages.
JPM/NTI
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