Libreville, le 27 février 2023(AGP)-Lundi, le président de la République Emmanuel Macron a prononcé un discours à l’Elysée pour développer sa vision de la stratégie militaire et diplomatique française en Afrique. Le chef de l’Etat sera en déplacement à partir de mercredi en Afrique centrale.
A deux jours d’une visite en Afrique centrale, le président Emmanuel Macron a tenu un discours à l’Elysée lundi. Objectif affiché : préciser le cap de la stratégie militaire et diplomatique de la France en Afrique pour les quatre prochaines années.
Après le retrait de ses troupes du Mali et du Burkina Faso, Emmanuel Macron a annoncé que la présence militaire sera moins forte en Afrique dans les années à venir. Les militaires français seront moins nombreux et devront travailler en collaboration avec les militaires africains.
« La transformation débutera dans les prochains mois avec une diminution visible de nos effectifs et une montée en puissance dans (les bases militaires françaises) de nos partenaires africains », a-t-il assuré.
Emmanuel Macron a prôné « l’humilité » et la « responsabilité » de l’action de la France en Afrique, refusant la « compétition » stratégique imposée selon lui par ceux qui s’y s’installent avec « leurs armées, leurs mercenaires », dans un discours sur la nouvelle politique africaine de l’Hexagone. Il a également annoncé une loi pour encadrer les « nouvelles restitutions » d’œuvres d’art à l’Afrique.
Cette loi « sera proposée dans les prochaines semaines par la ministre de la Culture à notre Parlement » et « permettra de fixer la méthodologie et les critères pour procéder » à ces restitutions, « reposant sur un partenariat culturel et scientifique pour accueillir et conserver ces œuvres », a poursuivi le chef de l’Etat français, en indiquant souhaiter « que cette démarche puisse s’inscrire dans une dynamique plus large et également une dynamique européenne ».
L’Afrique n’est pas un « pré carré », il faut passer d’une « logique » d’aide à celle d’investissement, a ajouté Emmanuel Macron.
Ce discours intervient après la fin de l’opération antiterroriste Barkhane au Sahel et le retrait forcé des troupes françaises du Mali et du Burkina Faso.
VEM(Gabon 24, RFI)
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