Port-Gentil, le 17 février (AGP)-Dans le cadre de ses missions régaliennes, le préfet du département de Bendjé dans la province de l’Ogooué-Maritime, Eugénie Marie-Caroline Kamara, a rencontré les auxiliaires de commandement du canton Ozouri. Il s’agit du chef de canton, du chef de regroupement et des chefs de village. Le but de cette visite a été d’échanger avec ses administrés et les écouter.
Le préfet du département de Bendjé a effectué une visite dans le canton Ozouri. Il a été question de communier avec les différents auxiliaires de commandement de ladite localité. Occasion pour elle, de faire la lecture des attributions de ces derniers. Par cette clarification, le préfet a demandé à la population de respecter et de ne plus confondre le rôle de chaque auxiliaire de commandement.
De même, a-t-elle expliqué, devant la population d’Ozouri, sa visite dans sa circonscription administrative, est une visite régalienne et non politique. ‘’Nous avons rencontré les auxiliaires de commandement du canton Ozouri, qui est entre autres notre circonscription administrative. Et ce, pour échanger avec eux et les écouter’’.
Prenant la parole au nom de la population du canton Ozouri, dont il est le responsable, Michel Akouala, a drainé un chapelet de difficultés auquel sa circonscription est confronté, à savoir: l’insécurité, la pêche illégale, la vente illicite des terrains et bien d’autres.
A propos de la pêche illégale, le directeur provincial des Pêches, Ange-Marie Ngobou, a rappelé à la population d’Ozouri qu’il leur est formellement interdit de pratiquer la pêche dans les zones interdites sans une autorisation de pêcher. Cependant, a t- il précisé que ‘’seule la pêche coutumière est autorisée dans les parcs marins’’.
Selon ce dernier, pour pratiquer cette pêche coutumière, il faut non seulement être de nationalité gabonaise, mais aussi respecter la loi en vigueur liée à cet aspect de la pêche. En effet, il y’a un procédé à suivre et un matériel adapté qu’on utilise pour cette pêche dite coutumière ou traditionnelle.
‘’Dès lors, qu’on se trouve dans une zone interdite à la pêche, on est déjà en train de pratiquer la pêche illégale. Dès lors, qu’on commence à vendre le poisson issu de la pêche coutumière on est en infraction’’, a-t-il précisé
Aussi, concernant les zones interdites d’accès aux pêcheurs, le conservateur des parcs marins de l’ANPN de l’Ogooué-Maritime, a fait constater que certains pêcheurs ignorent les zones où sont situés les parcs marins et aquatiques. Pour cela, il leur a expliqué qu’en ce qui concerne le parc marin d’Ozouri proprement dit, il commence à partir de l’embouchure et tient sur 115.5km2 avec une zone tapante de 5km.
‘’Dans la zone continentale, le parc marin s’arrête juste au pont d’Ozouri. Dès qu’on traverse ce pont, on se trouve déjà hors du parc marin. Et à partir de là, les pêcheurs, en règle avec la loi, peuvent pratiquer leur pêche’’ a-t-il dit.
Hors, d’après l’intervention du représentant des pêcheurs, M. Raouto, après l’embouchure d’Ozouri, il n’y a pas de poisson. Pour ce dernier, toutes les zones interdites d’accès sont des endroits où l’on peut encore trouver du poisson. ‘’La réalité est que nous les pêcheurs, nous sommes obligés de tricher parce que les zones érigées en parc marins sont les zones dans lesquelles on péchait par le passé. Nul n’étant au-dessus de la loi, on va s’y faire. Mais, on demande néanmoins aux autorités de trouver des mesures palliative pour le bien de tous’’, a indiqué ce dernier.
S’agissant de la vente illicite des terrains à Ozouri, le directeur provincial de l’Habitat, Onesime Fall Maguegui, a, pour sa part, exhorté la population à ne plus vendre des terrains s’il elle ne possède pas un titre foncier. ‘’La terre est un bien de tous, seul l’Etat a le droit de céder les parcelles à qui il veut. La terre n’est ni ancestrale, ni ethnique. Donc cessez de vendre les terrains de gré à gré’’, a-t-il interpellé.
Par ailleurs, avant de laisser le préfet clore ces échanges, le secrétaire général de Préfecture, Athanase Edou, n’a pas manqué de rappeler à la population d’Ozouri de se préparer pour le renouvellement des listes électorales. Car, leur a-t-il expliqué que cette année 2023, il y a trois élections notamment : les présidentielles, les législatives et les élections pour les conseillers des collectivités locales.
LNS/PMA/ANM/CEM
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