Libreville, le 20 Décembre 2022 (AGP) – Le procureur général près la cour d’Appel Judiciaire d’Oyem, Ruffin Dikoumba, a insisté, lundi 19 décembre, auprès aux officiers de police judiciaire (OPJ), sur l’impératif de se conformer scrupuleusement aux dispositions légales, notamment l’article 25 de la loi 43/18 du 5 juillet 2018, dans l’exercice de leur mission.
«Au parquet général, nous remarquons, pour le désapprouver, que souvent les OPJ affectés dans la province du Woleu-Ntem prennent leur service et posent des actes sans avoir été habilités par le procureur général. Ce qui est une violation de la loi. Très souvent, ils ne se présentent même pas au parquet général», a assené M. Dikoumba, qui s’exprimait à l’ouverture de la deuxième édition du Gala des OPJ du Woleu-Ntem (nord), organisé par le parquet de la République.
Le procureur général a rappelé aux intéressés que leurs missions sont exercées sous l’autorité du procureur de la République certes, mais sous le contrôle du procureur général qui est compétent pour les suspendre le cas échéant, en cas de non-respect de la loi, leur a-t-il signifié.
Aussi, leur a-t-il instruit, au respect de la hiérarchie. Peu avant, le secrétaire en chef du parquet, Templar Tchinga, a, dans son propos introductif, décliné l’objet du Gala des OPJ de la province du Woleu-Ntem. Selon lui, ce gala vise, à «booster, féliciter, remercier», les OPJ, les agents de police judiciaire et les unités de police judiciaire.
La cérémonie du Gala des OPJ du Woleu-Ntem, avec pour thème général «Infractions relatives aux violences et usage de stupéfiants en zone transfrontalière», comprenait deux sous thèmes présentés sous forme de conférences-débats. L’un sur la corrélation entre l’usage des stupéfiants et la hausse de la criminalité, présenté par l’antenne de la police Judicaire de Bitam et l’autre sur les violences faites aux femmes, présenté par les agents de la brigade de gendarmerie centre d’Oyem.
Ce second exposé a présenté les différentes formes de violences (physiques, économiques, sexuelles, psychologiques, etc.) auxquelles les femmes peuvent être confrontées.
Tel qu’il fallait s’y attendre cet exposé a suscité des débats animés. Certains intervenants allant jusqu’à accuser le gouvernement de chercher à déstabiliser la société gabonaise en fragilisant le mariage, socle de toute société humaine.
«Nous pensons que la nouvelle loi sur les violences faites aux femmes ébranle le mariage au lieu de la protéger. Or, l’institution du mariage est soutenue par la loi pénale. Nous voyons bien aujourd’hui que la première victime de cette loi c’est la femme elle-même, car aucun homme ne peut accepter de ne pas être le chef de sa famille», a relevé un intervenant.
Hormis les conférences débats, il y a eu la présentation de la procédure concernant les mineurs, par le Président de la juridiction des mineurs à la cour d’appel.
Ce mardi, dernier jour du Gala des OPJ du Woleu-Ntem, sera marqué par une conférence-débat sur l’état général de la criminalité dans la province du Woleu-Ntem, puis la prestation de serment des OPJ, avant une rencontre de football entre les différents corps des forces de sécurité et de défense.
EMM/FSS
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