Libreville, 24 Nov. (2022) – Trois mois après avoir donné naissance à un enfant de sexe féminin, le 18 septembre 2022 au Centre hospitalier universitaire Mère et Enfant de la Fondation Jeanne Ebori (CHUMEFJE), Raïssa, une gabonaise d’une trentaine d’années, et le géniteur du nouveau-né sont restés, jusqu’à ce jour, sans nouvelles de leur progéniture.
L’hôpital de 3e génération, spécialisé dans le traitement des pathologies mère-enfant, le CHU Jeanne Ébori se serait-il aussi spécialisé dans les scandales ? Lorsqu’il ne s’agit pas de séquestration des dépouilles et des parents, on enregistre désormais la disparition des nouveaux-nés.
Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, Raïssa et son concubin appellent le gouvernement gabonais à réagir face à leur situation. Selon les faits révélés dans cette vidéo de plus de 33 minutes, le couple indique que le bébé, selon les médecins, était «trop petit» à la naissance, mais en bonne santé, qu’il était nécessaire de le placer dans une couveuse.
Après l’accouchement, la mère du nouveau-né, se retrouvant également dans un mauvais état, a dû subir un examen et un lot de médicaments à cause des douleurs dont elle se plaignait. Heureusement, après échographie, même si les docteurs envisageaient déjà l’opération, aucune anomalie n’a été détectée.
De son côté, entre lot de médicaments à acheter pour la mère et son enfant, le père est resté sans nouvelles du bébé. Il a fallu une journée entière, après plusieurs réclamations, qu’une sage femme leur présenta brièvement le visage du bébé, enveloppé dans un drap. Un moment peut être court, que le père a pris le soin de graver dans sa mémoire et d’entendre la voix de son bébé.
Rassuré par l’état de santé de son bébé, le père, dès lors, pouvait s’occuper de la mère de l’enfant qui avait aussi besoin de sa présence. Seul face aux deux cas, il s’était un peu assoupli au soir du 19 septembres jusqu’à ce qu’il soit réveillé à nouveau par un coup de fil de l’hôpital. Arrivé sur les lieux, il est conduit dans un coin où on lui annoncera le décès de son nouveau-né pourtant vu quelques heures plutôt. Surpris, celui-ci demande de voir son bébé. Une démarche qui sera exécutée bien plus tard, révèle-t-il dans la vidéo.
Conduit à la morgue, le père indique ne pas reconnaître ce bébé qui avait plus de cheveux que le sien et était plus congelé pour un bébé qui venait à peine de décéder, selon les propos du Docteur. La dépouille présentée n’est pas celle de son bébé annoncé décédé quelques heures plutôt, soit 5h du matin car, dans la vidéo, le père du bébé précise qu’un homme en blouse blanche lui avait dit que son enfant n’était pas mort, que c’était une erreur donc il devait payer les médicaments pour les soins de son enfant.
Imbroglio et confusion dans les structures hospitalière qui inquiète plus d’un.
Pris dans ses pensées, le géniteur du bébé ne réalise pas la perte de son enfant. Entre temps, éprouvant des difficultés à voir son enfant avant cette annonce, le géniteur du bébé est désormais sommé de payer trois facture : une pour la morgue, l’autre pour les soins de sa femme et la dernière pour le bébé. Ne pouvant s’acquitter de la totalité de cette somme évaluée à soit 400.000 F CFA, ou 700.000 F CFA. Désespéré et abandonné par les siens, il fait une avance de 100.000 F CFA qui, malheureusement, ne sera pas défalquée sur la somme de 400.000 F CFA inscrite sur la facture brandie.
Des factures qui semblent avoir des problèmes ajoutés aux médecins qui confirment que l’enfant de Raïssa n’est pas décédé, malgré leurs efforts et recours auprès des responsables de l’hôpital Jeanne Ebori depuis 3 mois, le couple se voit d’utiliser d’autres moyens et appelle les autorités à se saisir du dossier.
Cette situation décriée a vu les réactions de plusieurs leaders syndicaux, notamment la présidente de l’Association contre le risque médical (ASCORIM), Aminata Ondo. Cette dernière s’est montrée très indignée dénonçant le « traitement inhumain » subi par cette famille et leur bébé « décédé vrai ou faux » au centre hospitalier universitaire Jeanne Ebori.
TYM/CBO
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