Ogooué-Maritime : 464 enfants vivant avec un handicap recensés

Port-Gentil, 20 novembre (AGP) Le chiffre de 464 enfants vivant avec un handicap recensés dans la province de l’Ogooué-Maritime, a été donné samedi à Port-Gentil, lors de la journée mondiale des droits des enfants par la direction des affaires sociales, a constaté une journaliste de l’AGP.

Ce chiffre a été corroboré par l’ensemble des acteurs, notamment les organisations de la Société civile, lors de la cérémonie organisée en collaboration avec la mairie de Port-Gentil et l’Unicef sur le thème « la non-discrimination et l’inclusion des enfants handicapés ».

Selon les données officielles, sur les 464 enfants vivant avec un handicap, 242 enfants, dont 147 filles et 95 garçons, sont pris en charge par les organisations de la Société civile. 22 enfants dont 9 filles et 13 garçons sont pris en charge par la direction provinciale des affaires sociales. Sur le plan scolaire, 200 parmi ces enfants sont au moins scolarisés. Et 90 familles au total, ont des enfants vivant avec un handicap et consultent les acteurs de la protection.

L’objectif de cette journée a été de promouvoir les droits des enfants handicapés et renforcer les aptitudes et compétences de prise en charge des intervenants de terrain du secteur du plurihandicap dans la ville de Port-Gentil, afin de généraliser la non-discrimination et l’inclusion des enfants tel que l’indique le thème de cette journée.

Selon la coordinatrice des organisations de la société civile, Annie Akendengué, les différents types de handicap observés chez ces enfants sont : le polyhandicap, la déficience visuelle, le handicap physique, les personnes atteintes de drépanocytose, l’autisme, la trisomie 21, les troubles du langage, le retard de langage, l’épilepsie, les hémiplégies, les infirmités motrices cérébrales (IMC), l’hydrocéphalie, les retards psychomoteurs et les pieds bot, précisant que les besoins les plus récurrents des enfants handicapés sont sur l’intégration dans l’école classique.

« Le handicap est encore un sujet tabou dans les familles. Les normes culturelles des croyances aux origines non biologiques du handicap hantent encore les communautés gabonaises », a-t-elle fait remarquer, indiquant que « au regard des chiffres, il convient de préciser que le manque d’études scientifiques sur le handicap est une faiblesse qui ne permet pas de dresser une typologie du handicap ».  A cela s’ajoute, les causes sanitaires difficiles à distinguer des autres facteurs de type génétique ou accidentel a-t-elle fais savoir.

Pour une meilleure  prise en charge des enfants vivant avec un handicap, elle préconise une formation des enseignants de l’école classique sur le handicap et les approches d’inclusion dans la classe qui serait très bénéfique.

Elle pense aussi louable de promouvoir le droit à la non-discrimination des enfants vivant avec un handicap ou porteur d’un handicap dans les institutions d’accueil et notamment la famille, l’école, l’hôpital et les services municipaux.

De même, appelle à promouvoir également le droit à l’inclusion dans les services sociaux de base et notamment les établissements préscolaires, les écoles primaires, secondaires et du supérieur de l’enseignement général et de la formation professionnelle.

PM/CSAM/LPM