Abu Dhabi, le 17 novembre (AGP) – Les «fake news» constituent aujourd’hui une menace pour l’information, mais aussi une bonne illustration de la situation de crise dans laquelle sont plongés la sphère médiatique et les médias traditionnels en particulier, mettant en mal les professionnels des médias. La question a été longuement débattu lors de la 3e journée du Congrès mondiale des médias, à Abu Dhabi, ce jeudi 17 novembre 2022, a constaté une journaliste de l’AGP sur place.
Au cours d’un panel intitulé «Faire la lumière sur les médias régionaux : Amérique du Sud», les participants ont discuté de l’importance des médias sous toutes leurs formes et types pour lutter contre les fausses nouvelles, encore appelées «fake new». Ils ont convenu de la nécessité de travailler pour améliorer les compétences des journalistes et des professionnels des médias et en leur fournissant les connaissances nécessaires pour leur permettre de faire la différence entre les vraies et les fausses nouvelles.
Lors des échanges, les participants ont également souligné le rôle important des technologies actuelles pour faire face à ces fausses nouvelles, comme l’utilisation du code de réponse rapide pour guider les lecteurs et les diriger vers les sites appropriés pour les sources d’informations.
En ce qui concerne les défis auxquels sont confrontés les professionnels des médias et en particulier l’Amérique latine, les participants ont réitéré que les assassinats et les meurtres viennent en tête de ces défis, en plus de l’absence de liberté d’expression, qui oblige les médias à assumer la responsabilité de leurs fournir la protection nécessaire, dans la mesure du possible et de la meilleure manière pour leurs permettre de continuer à s’acquitter de leurs tâches et d’éviter le black-out médiatique.
Selon les panélistes, le partage de contenus trompeurs n’est pas simplement l’indice d’une adhésion d’internautes crédules, mais peut matérialiser la formation des publics visant à porter un discours critique à l’égard des médias et des institutions. Les pratiques informationnelles des publics participent de cette politisation, à travers l’utilisation des fonctionnalités de partage, de commentaire, ou de like spécifiques aux réseaux sociaux numériques et qui contribuent à renforcer la visibilité des contenus dans des arènes numériques.
Ainsi, lutter efficacement contre les fake news est donc un travail à long terme qui articule à la fois, une action ambitieuse en termes d’éducation aux médias et une tentative de reconquête de la confiance politique. Mais face aux problèmes que pose cette désinformation massive sur les réseaux sociaux, des solutions à court et moyen termes sont également envisagées pour tenter d’enrayer un phénomène que bon nombre d’observateurs jugent inquiétant.
TYM/CBO/LPM
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