Libreville, 24 Oct. (AGP) – Lancée le 14 octobre dernier, l’actualisation du Schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme (SDAU) du Grand Libreville, répond aux nombreux enjeux de développement de cette partie du pays.
Le développement d’une ville passe par une meilleure planification. Le Schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme (SDAU) du Grand Ville (Libreville, Owendo, Akanda et Ntoum), semble être l’outil par excellence, pour atteindre les objectifs définis dans le cadre de son actualisation.
La mise à jour du SDAU, confié au cabinet tunisien SCET Tunisie, renferme plusieurs enjeux, notamment environnementaux. Pour le directeur général de la ville, André Ogniane Ebang, le Grand Libreville possède des espaces naturels qu’il faut exploiter pour en faire une ville durable. L’on peut citer, entre autres, des sites touristiques tels que les parcs d’Akanda et de Pongara, ainsi que les cours d’eau qui traversent la province de l’Estuaire.
L’amélioration du cadre de vie des habitants du Grand Libreville, dont plus de la moitié résident dans des quartiers «irréguliers», constituent également un enjeu important du SDAU. «Faut-il raser les quartiers ou les réhabiliter? Comment faire pour le déplacement des populations?». Autant d’interrogations soulevées par le DG de la ville, qui nécessitent des suggestions.
Le SDAU obéit également à un enjeu économique et régional. «La ville, avec la vision de l’ONU habitat, doit être le moteur de croissance économique. Nos villes doivent apporter des lieux qui génèrent de la richesse. C’est à travers une bonne planification de ces espaces que nous aurons sans doute à intégrer un certain nombre d’infrastructures : les ports, aéroports, les voies fluviales, les grands axes les bâtiments, l’énergie, etc., pour qu’il ait une certaine fluidité des zones industrielles de Nkok et bien d’autres sites», a expliqué M. Ogniane Ebang.
Contrairement à celui initié en 2010, la réussite du prochain SDAU nécessite une bonne planification, une délimitation de son périmètre en tenant compte du contexte actuel, et une adhésion de tous les acteurs sectoriels par la mise à disposition d’un certain nombre d’informations, mais aussi, pour décliner leurs visions et propositions, a soutenu cet urbaniste.
Prévu sur une superficie de 180.000 hectares, le prochain SDAU se veut un outil de gestion et d’orientation de développement territorial mis à disposition des autorités à l’horizon 2040, une feuille de route (programmation pour 3 horizons) de mise en œuvre des projets réalistes et réalisables. Mais également, un outil d’identification des réserves foncières du futur développement de l’agglomération, ainsi qu’un moyen d’identification et quantification des besoins globaux en infrastructures. Tout comme, il se veut un portefeuille de projets (actions physiques et non physiques).
HUN/CBO/FSS
Commentaires