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Crise RDC-Rwanda : des sanctions annoncées à l’encontre des instigateurs de violence et de xénophobie

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Dans son intervention le dimanche 19 juin sur la télévision nationale, le vice-Premier congolais ministre, ministre de l’Intérieur, de la sécurité, de décentralisation et des affaires coutumières Daniel Aselo Okito, a annoncé l’application de sanctions à l’encontre des auteurs des appels à la violence et à la xénophobie.

Suite aux tensions qui subsistent depuis plusieurs semaines entre la RDC et le Rwanda, le ministre congolais en charge de l’Intérieur Daniel Aselo a s’est adressé dimanche à la population, pour annoncer la mise en œuvre de disposition contre toute initiative de violence ou de xénophobie à l’endroit des ressortissants rwandais dans le pays.

« Pour ce qui est arrivé à Kalima au Maniema, ou des gens sont tombés sur un citoyen congolais, a morphologie nilotique, l’image circule sur les réseaux sociaux. Ce sont des actes à décourager. A Kinshasa, on a encore vu un groupe des jeunes gens, circulant sur les artères de Kinshasa, à la recherche des rwandais« , a déploré le ministre de l’Intérieur, précisant que les Congolais doivent éviter les actes de stigmatisation et des actes qui s’apparentent à une sorte de chasse aux sorcières.

Sur ce, Daniel Aselo a interpellé certains responsables et services à ce sujet. « J’interpelle tous les responsables de services de renseignements, les responsables de entités politico-administratives de tout faire pour mettre la main sur ces inciviques. Il n’est pas permis à un citoyen congolais, à un parti politique de se donner le pouvoir de ce qu’ils font. Je demande à la police nationale congolaise, à l’armée, si elles tombent sur des gens qui ont cette pratique, qu’elles mettent la main sur eux. Je demande à madame le ministre de la Justice de donner des instructions aux magistrats pour que quiconque sera arrêté, soit déféré devant le juge dans une procédure de flagrance« .

Le porte-parole du gouvernement, le ministre de la Communication et Médias Patrick Muyaya, a fait savoir le même dimanche que le gouvernement à travers ses services spécialisés, notamment la police, est sur les traces de tous ceux qui menacent de s’en prendre aux Tutsis. « Ne faisons pas d’amalgame et préservons la cohésion nationale », a-t-il exhorté.

Par ailleurs, les dirigeants des sept pays de la Communauté d’Afrique de l’Est se sont réunis ce lundi à Nairobi pour discuter de la situation sécuritaire dans la région très troublée de l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Ce sommet régional intervient alors que les tensions ont redoublé ces dernières semaines entre la RDC et le Rwanda, avec la résurgence de la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23), accusée d’avoir tué en janvier au moins 26 militaires congolais dans une attaque.

Depuis, Kinshasa accuse Kigali de soutenir cette rébellion à prédominance Tutsi, ce que Kigali dément. Le M23 avait été vaincu en 2013, mais a repris les armes fin 2021. Signe supplémentaire des vives tensions actuelles, un soldat congolais a été tué et deux policiers rwandais et des civils blessés vendredi dans un échange de tirs à Goma (est), à un poste-frontière entre la RDC et le Rwanda.

Les habitants de l’est de la RDC « ont longtemps souffert et continuent de payer un prix très élevé en vies humaines et destructions de biens« , a indiqué la présidence kényane dans un communiqué.

Le président kényan Uhuru Kenyatta avait appelé mercredi au déploiement d’une force régionale dans l’est de la RDC afin d’y rétablir la paix. « La Force régionale de l’Afrique de l’Est doit être déployée immédiatement dans les provinces d’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu afin de stabiliser la région et de rétablir la paix », avait-il précisé.

Les relations entre la RDC et le Rwanda sont tendues depuis l’arrivée massive il y a près de 30 ans dans l’est de la RDC de Hutu rwandais accusés d’avoir massacré des Tutsi lors du génocide rwandais de 1994.

DT (source Radio Okapi)

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