On ne le dira jamais assez, et pourtant l’évidence est là et persiste. Le secteur de l’éducation mérite encore des efforts d’amélioration. Surtout à l’intérieur du pays où les enseignants éprouvent d’énormes difficultés dans les domaines vitaux que sont le logement ; le transport ; l’eau et l’électricité. A cela s’ajoute l’insuffisance des établissements pouvant éviter à certains élèves de parcourir des distances pour rallier les chefs- lieux de départements afin de prendre part aux examens.
Selon un enseignant de Moabi, chef-lieu du département de la Douigny, dans la province de la Nyanga (au Sud du Gabon) qui a requis l’anonymat, « les élèves des villages environnants sont obligés de rallier la commune un jour avant l’examen en se logeant soit chez des parents, des amis ou en se payant une chambre durant toute la période d’examen ».
Quant aux enseignants, ils vivent un véritable calvaire, parce que manquant de tout ou presque. Selon notre informateur « certains d’entre eux logent dans les anciens internats où chaque enseignant essaie de se faire un quatre mur pour garder son intimité. En période de vacances comme c’est le cas bientôt, ils parcourent des distances à la recherche d’eau potable dans les quartiers où elle existe encore« .
« Le transport dans la Nyanga est un vrai chemin de croix pour regagner très tôt son lieu de travail ; surtout si les enseignants subissent aussi les coupures intempestives d’électricité, rendant difficile la préparation des cours et la correction », a-t-il ajouté .
A cette difficulté s’ajoute celle de la rémunération qui intervient 4, voire 5 ans après l’intégration, selon les promotions, a-t-il renchérit. « L’on est transféré dans n’importe quelle banque, ce qui parfois nécessite le déplacement vers Libreville pour percevoir les salaires« , a-t-il conclu.
Avec un tel argumentaire, il est important que les responsables du secteur de l’éducation redoublent d’effort pour parfaire les conditions de travail tant décriées.
Carine Stella M’voubou
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