Comme il est de tradition, la Confédération syndicale gabonaise (COSYGA) a décidé ce 1er mai 2022, de marquer sa solidarité aux travailleurs affiliés et internationaux. La mère des centrales syndicales maintient ses valeurs de la revendication salariale et émet plusieurs recommandations dans son cahier de charge auprès du gouvernement gabonais.
L’ensemble des membres affiliés à la Confédération syndicale gabonaise (COSYGA), se sont réunis ce dimanche 1er mai 2022, au sein du siège de l’institution, pour célébrer la journée de la lutte ouvrière. Cette manifestation reste chaque année une date importante du calendrier de l’action syndicale. Ces derniers ont battu le pavé afin de marquer la solidarité entre les travailleurs et les travailleuses.
Dans le registre des discours, les intervenants ont rappelé les origines et l’histoire de cette fête et des actions à mener afin d’obtenir les droits et le respect des travailleurs.
Le secrétaire général de la COSYGA, Philippe Djoula, a indiqué qu’aujourd’hui, les manifestations du 1er mai ne sont nullement un simple rituel. Les activités manifestées autour de cet événement montrent, selon lui, la force vivifiante de la solidarité des travailleurs, ces manifestations attestent de façon probante que le mouvement de la classe ouvrière a été et reste son avant-garde combative.
Au titre du cahier de charge de la COSYGA auprès du gouvernement de la République, Philippe Djoula a mentionné la mise en place du décret d’application de la loi n°22/2021 du 19 novembre 2021 instituant Code de travail en République gabonaise.
D’après ce dernier, «vu l’inflation galopante des prix des produits de première nécessité, la COSYGA recommande : l’augmentation du SMIG à 200.000 F CFA dans le secteur privé, l’ouverture des négociations des collectivités et des grilles de salaires pour rattraper le pouvoir d’achat, exhortons le Chef du gouvernement à faire entendre raison au ministre du Travail du respect des décisions de justice et de la restitution sans délai de toutes les subventions de la COSYGA», a-t-il martelé.
Parallèlement, Philippe Djoula a fait savoir que la confédération syndicale tient à mettre un contrat social avec les employeurs et le gouvernement. Tout en interpellant le gouvernement à être vigilant dans la situation du rachat du groupe Bolloré, où les travailleurs sont actuellement très inquiets pour leur avenir.
De son côté, Denis Ondo Nze, secrétaire confédéral, chargé de la Syndicalisation, de la Mobilisation, des Fêtes et Conférences, juge important de signaler que les syndicats sont là et qu’ils seront là demain.
«Nous ne nous montrerons ni paresseux, ni négligents, nous donnerons au contraire à notre employeur tout le travail qu’il est en droit d’attendre de nous et pour lequel nous sommes payés. Nous nous méfions surtout de ceux qui cherchaient à nous détourner du travail, en nous rassurant qu’on peut arriver à l’aisance autrement que par le travail. La revendication collective est mieux par rapport à la revendication personnelle», a fait savoir Denis Ondo.
CBO/AGP-Libreville
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