Dans le cadre de la 3ème journée des «Matinées PAT», consacrée à la présentation des réalisations du Plan d’accélération de la transformation dans le pivot transverse, le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et du Logement, Olivier Nang Ekomie, a annoncé que des parcelles constructibles seront mises à la disposition des Gabonais économiquement faibles (GEF), avant la fin de l’année 2022.
«Avant la fin de cette année, on va servir aux personnes exclues de ce marché normal et régulier de l’immobilier, parce qu’ils ont des revenus modestes. On ira chercher particulièrement ces gens-là. Et on va donc leur donner des parcelles constructibles», a annoncé le ministre en charge de l’Urbanisme et du Logement, Olivier Nang Ekomie, précisant que cela va se faire avant la fin de cette année 2022.
Selon lui, les futurs occupants des lotissements bénéficieront, par la suite, de financements des VRD (les voiries et réseaux divers). Pour ce faire, M. Nang Ekomie compte ouvrir des négociations avec les bailleurs de fonds pour revenir à ce qui se faisait avant 2010. C’est-à-dire, des VRD supportés par l’Etat, non sans signifier que «des prix alléchants seront faits à des personnes qui sont classées gabonais économiquement faibles».
«Ce n’est que la mission régalienne normale de l’Etat, de s’occuper de toutes les couches de la population, notamment les strates les moins nantis», a-t-il dit. C’est dans ce sens, affirme le membre du gouvernement, que certains textes règlementaires dont des ordonnances ont été pris.
La décision d’attribution des parcelles constructibles à des personnes aux revenus modestes découlent du souhait des nombreux gabonais, formulé dans le cadre des du recensement général de la population et de l’habitat effectué tous les 10 ans au Gabon. C’est environ 70% de la population gabonaise qui est poussée vers l’auto-construction et réclament des parcelles.
Pour le ministre de l’Habitat, les coûts jugés trop élevés des logements dits sociaux, seraient dû au fait que l’Etat s’était désengagé de supporter certaines charges, dont les VRD. Celles-ci ont été confiées aux entreprises privées, soucieuses de rentabiliser leurs investissements. Contrairement à ce qui se faisait dans les années antérieures, notamment avec les logements sociaux de la Société nationale immobilière (SNI), dont les coûts étaient à 60 mille francs par loyer, car le gros des charges était supporté par l’Etat.
Herman Ulrich NGOULOU/AGP
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