Détentrice d’un doctorat en droit et relations internationales, Charlène Ongotha est une jeune Gabonaise vivant à Lyon en France, où elle dirige « l’institut Concorde », qui est un groupe de réflexion sur le Gabon. En plus d’opérer actuellement son insertion dans la profession d’avocat. Elle répond aux questions de Gabon Matin.
En vous présentant aux lecteurs de Gabon Matin, pouvez-vous relater votre parcours académique et professionnel ?
Charlène Ongotha : Je m’appelle Charlène Ongotha, je suis âgée de 32 ans. Après l’obtention de mon baccalauréat au Gabon, en 2007, j’ai poursuivi mes études supérieures en France. D’abord à Toulouse pour des études de droit licence, puis à Lyon pour y faire un master en Sciences politiques, à l’issue duquel je me suis inscrite en thèse. Et depuis 2018, je suis docteur en droit et relations internationales. Chargée d’enseignement à l’université Lyon 3, durant 5 ans, je me suis réorientée en 2019 vers le métier d’avocat pour lequel j’ai obtenu mon diplôme l’année dernière. Je suis par ailleurs la présidente et la fondatrice de l’Institut Concorde.
Justement. Parlez-nous de cet institut ? En quoi consiste-t-il exactement ?
Créé en 2021, « l’institut Concorde » est un groupe de réflexion sur le Gabon, réunissant des compatriotes de tous horizons. Actuellement, l’Institut comporte 25 membres dont 12 constituent le bureau. Cette fondation a pour objectif de réunir des Gabonais soucieux de contribuer à la construction de leur pays par la réflexion et la concrétisation de projets sur le terrain.
Nous avions constaté qu’il n’existait presque pas de structures nous permettant de nous retrouver pour mutualiser nos forces afin de réfléchir sur des solutions dans des domaines clés de notre société.
Êtes-vous confrontée à des difficultés dans le cadre de votre activité ? Si oui lesquelles ?
La principale difficulté que nous rencontrons est que la majorité des membres de l’Institut réside à l’étranger, alors que nos actions ont vocation à se matérialiser sur le territoire gabonais. D’où la recherche de volontaires motivés pour représenter l’institut au niveau du Gabon. Nous y travaillons. Cette démarche suscite bien souvent des difficultés parce que très peu d’entre nous ont la capacité de réellement se projeter dans ce pays.
Votre activité profite-t-elle au Gabon ? Et comment vous projetez-vous avec votre institut ?
En tant que groupe de réflexion, nous avons à cœur de ne pas négliger cet aspect. Plusieurs aspects de la société gabonaise méritent une réflexion sérieuse. Ce que nous souhaitons c’est mobiliser tous les acteurs et décideurs qui sont au pays et qui œuvrent déjà pour un Gabon meilleur. D’où l’invitation à l’endroit de personnalités gabonaises afin d’échanger sur des sujets divers. En plus de devenir un incontournable dans le débat public gabonais, nous voulons être une référence au Gabon et à l’étranger sur les questions qui concernent notre pays et son positionnement à l’international. Nous avons aussi à cœur que chaque Gabonais apporte ses compétences pour plus d’efficacité. Concorde attends donc chacun de vous !
Propos recueillis par Dominique Tsanga
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