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La guerre opposant l’Ukraine et la Russie impacte aussi bien les pays occidentaux que les pays africains, à différents niveaux.
Depuis l’opération militaire engagé en Ukraine par la Russie le 24 février, les répercutions engendrées par ce conflit commencent à se ressentir aussi bien en Europe, que sur le continent.
Il y a tout d’abord la question de l’évacuation des ressortissants africains. Si certains ont pu quitter l’Ukraine, d’autres attendent toujours une réaction des gouvernements, qui n’ont pour le moment pas choisi d’évacuer ressortissants. C’est le cas de l’Afrique du sud, où le ministre des Affaires étrangères Thandi Modise, a expliqué qu’il n’y a pas de projet d’évacuation mis en place, du fait qu’aucune demande officielle n’aurait été formulée pour évacuer d’Ukraine ou de Russie. Néanmoins, vendredi, le département des Relations internationales et de la Coopération a tout de même «appelé les Sud-Africains bloqués en Ukraine à tenter de partir vers les pays voisins». Ils seraient quelque 250 sur place, selon les chiffres officiels.
Autres difficulté relevée, celle concernant le traitement infligé aux africains tentant de quitter le territoire ukrainien.
«Des étudiants sud-africains et d’autres Africains ont été maltraités à la frontière entre l’Ukraine et la Pologne», s’est indigné un haut fonctionnaire sud-africain, expliquant par la suite «L’ambassadeur sud-africain en Pologne est venu de Varsovie pour s’occuper de l’affaire. L’Ambassadeur en Hongrie s’occupe également des Sud-Africains de son côté».
Le même constat a été fait du côté des ressortissants nigérians «un groupe d’étudiants nigérians s’est vu refuser à plusieurs reprises l’entrée en Pologne. Ils n’ont eu d’autre choix que de voyager à nouveau à travers l’Ukraine et de tenter de quitter le pays par la frontière avec la Hongrie». Dans ce contexte, la présidence nigériane rappelle que «la sécurité et les droits de l’homme des quelque quatre mille citoyens nigérians et de nombreux autres ressortissants de pays africains bloqués en Ukraine sont primordiaux».
De plus, le conflit Russo-Ukrainien pourrait engendrer des conséquences économiques sur le continent.
«L’Afrique qui est géographiquement loin du théâtre du conflit, n’en n’est pas moins proche, par ses liens séculaires avec l’Occident», souligne un site d’information Burkinabè, ajoutant «Dans cette logique, cette guerre pourrait rapidement se retrouver dans les assiettes des Africains, car ils sont les «consommateurs sans modération de tout ce qui vient de l’Europe, en neuf comme en vieux. Dans le présent cas de figure, c’est le blé dont la Russie et l’Ukraine sont les grands producteurs, qui pourrait bientôt se raréfier, alors qu’en bons colonisés et assimilés, de nombreux Africains ne peuvent plus se passer du pain à leur table», remarque ledit journal.
Cette guerre en Ukraine est à la fois «si loin et si proche», confirme, un autre journal du Burkina Faso. «Déjà, les prix du gaz et du pétrole ont pris l’ascenseur en Europe (…). Par un effet domino, le plus modeste des ménages du plus petit des villages africains va ressentir le contrecoup de cette guerre ukrainienne», estime-t-il.
DT
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