L’Agence gabonaise de normalisation (Aganor), a procédé ce mardi 22 février à Libreville, au lancement officiel de la 1ère édition de la formation nationale des artisans sur les normes dans les secteurs des BTP, de l’agroalimentaire, du cosmétique et du tourisme. L’objectif étant de promouvoir la qualité des produits et des services.
La formation, qui a déjà enregistré près de 60 artisans, sera principalement axée sur les enjeux de la qualité, les mentions obligatoires de la norme sur l’étiquetage (pour les produits agroalimentaires), sur les fabrications et le processus de certification. Elle va se dérouler sur trois (3) jours (de mercredi à vendredi).
«La présence sur les marchés des produits qui n’ont fait l’objet d’aucune évaluation de la conformité est un risque direct sur la santé et la sécurité de l’ensemble des consommateurs que nous sommes tous et qui certainement fragilise les artisans», a indiqué le Directeur général de l’Aganor, Abdu Razzaq Guy KAMBOGO, ajoutant que, «on peut avoir du talent, mais quand on ignore la qualité, parfois notre talent peut passer inaperçu ».
Pour lui, la non prise en compte de la qualité constitue une limite immédiate concernant la grande distribution et l’exportation. Car, souligne-t-il, «des distributeurs des produits artisanaux exigent de voir sur leurs rayons, de produits de qualité, rassurant sur les différentes exigences».
Par ailleurs, c’est une occasion pour l’Aganor de sensibiliser les créateurs des différentes filières, sur l’enjeu crucial de ces formations, celui de repositionner le critère qualité au cœur des stratégies de développement, de production, de diversification et de l’industrialisation du Gabon. «Cela passe par le processus de certification de produits», a précisé le DG de l’Aganor, non sans signifier que les formations vont porter sur les 28 normes rendues d’applications obligatoires actuellement. A cela s’ajoute le système de traçabilité pour permettre à tout consommateur de reconnaître un produit qui garantit la sécurité.
Il a également assuré que ces formations, qui débutent dans l’Estuaire, vont se poursuivre à l’intérieur du pays.
Le Directeur général de l’artisanat représentant le ministre en charge de l’Industrie est, pour sa part, «convaincu que le programme nationale de formation des artisans aux normes rendues d’applications obligatoires, demeure une opportunité pour les artisans gabonais, pour un meilleur accès de leurs produits au marché national, sous régional et africain».
Herman Ulrich NGOULOU/AGP
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