Par 
À l’ouverture officielle du 4ème Congrès de la Communauté musulmane du Gabon (CMG), le week-end écoulé, les commissaires provinciaux ont fait lecture des rapports des congrès, afin que le Bureau exécutif prenne également en compte leurs différentes propositions et recommandations.
Les présidents ou représentants des commissions thématiques des huit provinces ont présenté, à tour de rôle, leurs rapports des congrès, dont les travaux préparatoires ont porté sur le thème central “Le défi de l’évolution et du développement de l’islam au Gabon« .
La Communauté musulmane du Haut-Ogooué (Sud-est) a proposé des pistes de solution par champ d’action, à savoir : Les solutions pour l’essor de l’Islam au niveau religieux; les solutions pour l’essor de l’Islam au niveau social; les solutions sur le plan politique, les caractéristiques du manager recherché dans notre communauté, les sources de financements, pour ne citer que celle-là.
Au Moyen-Ogooué (Centre), les participants ont soulevé les questions diverses et variées quant aux entraves au développement et à l’évolution de l’islam. On note: l’éducation islamique, les structures médicales, la prise en charge et l’encadrement des nouveaux convertis, changement ou adjonction de prénoms.
La Ngounié (Sud) a recommandé la multiplication des Activités génératrices de revenus (AGR), afin d’autonomiser le financement de l’islam au Gabon. De même, elle encourage la politique éducative du CSAIG par la multiplication des infrastructures scolaires, et recommande une meilleure transparence dans la gestion des institutions. Le statut des imams des grandes mosquées de Djouma doit être revalorisé par des formations spécifiques et par une rémunération conséquente.
La Nyanga (Sud) a émis plusieurs suggestions sur les plans, socio-culturel, économique et financier, communication. La communauté musulmane nynoise a proposé humblement que les organes décisionnels du Congrès portent un regard particulier sur les quelques suggestions.
La province de l’Ogooué-Ivindo (Nord-est) a recommandé, en plus de la mise place d’un plan stratégique de développement du Gabon, de redynamiser le Conseil provincial de l’Ogooué-Ivindo; de revenir aux fondamentaux islamiques des mosquées pour l’évolution et le développement de l’islam au Gabon.
S’agissant de la province de l’Ogooué-Lolo (Sud-est), autour des commissions thématiques, les participants ont exprimé, entre autres, un réel désir d’avoir au préalable un cadre juridique bien défini (statut et règlement intérieur) connu de tous, appelle de tous ses vœux la naissance d’une élite intellectuelle musulmane dans tous les domaines. Ils ont jugé utile de faire quelques propositions allant dans le sens de rechercher et trouver des moyens financiers, tels que : mise en place d’un organe en charge de prélever la zakat auprès des musulmans éligibles au paiement de ladite zakat sans obliger personne à le faire ; le secteur santé doit également occuper une place de choix des projets, des petites unités sanitaires peuvent être créées ; une politique d’insertion en faveur des personnes en situation d’handicap, condition essentielle pour l’éradication du phénomène de la mendicité qui ternit l’image de la communauté ; la prise en charge des orphelins etc.
Pour la province de l’Ogooué-Maritime (Ouest), les résolutions suivantes ont été prises : création du baitoul-mal (trésor des musulmans) dans chaque province ; création d’une banque islamique. Elle a proposé la création d’un Ordre national des lmams ; de mettre en place des mécanismes de formation aux petits métiers ; de créer un centre d’alphabétisation mixte, etc.
Enfin, la province du Woleu-Ntem (Nord) a identifié plusieurs types d’obstacles liés aux financements, à l’organisation, aux relations avec les autres confessions, au respect des lois de la République, aux relations entre fidèles et aux activités citoyennes. Les musulmans Woleu-Ntemoise ont relevé également les difficultés qui se dressent à l’épanouissement de l’islam au Gabon.
CBO/AGP
Commentaires