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Gabon-Égalité : les officiers invités à appliquer les nouvelles lois

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Les officiers de police judiciaire ont été formés ce jour sur la loi 006/2021 du 06 septembre 2021, relative à l’élimination des violences faites aux femmes, au Commandement en Chef de la Police. L’objectif étant de mettre ces textes en application.

Dans le cadre de la poursuite de la campagne de vulgarisation des lois nouvellement adoptées, une centaine d’officiers de la police et de la gendarmerie nationales ont pris part ce jour à une formation. Le directeur de la formation continue de l’École nationale de la magistrature, Sidonie Flore Ouwé, a lancé officiellement l’ouverture des ces assises organisées par le gouvernement,via le ministère de la Justice.

Les magistrats formateurs ont présenté les lois portant élimination des violences faites aux femmes, notamment celles modifiant le code pénal du 06/09/21 et la loi modifiant le code pénal du 15/09/21. Les objectifs visés par le programme Gabon-Égalité étant : le respect des droits humains et la réduction des inégalités sans distinction de sexes.

Officiels et formateurs durant la session.

Ainsi, l’objectif de cette formation est d’amener les différents acteurs à s’approprier les textes, à les maîtriser et les rendre efficients et efficaces, notamment face aux personnes en détresse.

Prenant la parole, Sidonie Flore Ouwé a rappelé tout l’intérêt de ce séminaire sur le respect des droits l’homme et sur l’égalité de traitement de tous les citoyens devant la loi. Demandant de faire l’effort dans les comportements, de faire en sorte que ces droits soient « respectés et appliqués. »

« Dans le cadre de la politique gouvernementale Gabon-Égalité, il y a eu la loi 006/2021 du 06 septembre 2021 qui a été édictée, relative à l’élimination des violences faites aux femmes. Après l’élaboration de cette loi et sa promulgation, les différents ministères, dont celui de la Justice, ont le devoir d’organiser des formations. C’est dans ce cadre que nous avons subi d’abord, en octobre 2021, une formation des formateurs. La suite de cette formation a été étendue de Libreville à l’intérieur du pays, où elle a touché les huit provinces. Le but recherché, c’est la maîtrise et l’appropriation des nouvelles dispositions et qui doivent être mises en pratique par les magistrats, les greffiers et autres auxiliaires de justice. C’est pourquoi nous sommes ici dans le cadre de cette formation qui se poursuit« , a fait savoir le procureur de la République, André Patrick Roponat.

Le procureur général près la Cour d’appel de Libreville, Vendakabano, a ainsi invité les officiers à intégrer dans leur mode opératoire ces lois. Carselon elle, ils ont désormais au niveau du parquet de la République, des parquetiers référents et avec lesquels ils devraient être en contact permanent, de même que le procureur de la République, sur les dossiers qui tournent autour de ces dénonciations.

Le procureur de la République adjoint, Alida Gwladys Pandja Botchi, a quant à elle parlé de la partie pénale de la loi. Elle a indiqué que les rapports humains ne sont pas toujours aisés. « C’est le lieu de rappeler aux OPJ que vous êtes que conformément à l’article 28 du code de procédure pénale, vous êtes tenus d’informer immédiatement le procureur de la République des crimes, délits et contraventions dont vous avez connaissance. Et qu’au terme de l’article 41 du code de procédure pénale, le procureur de la République peut proposer au procureur général toute suspension d’un officier de police judiciaire. Par ailleurs, il est à noter que le procureur général peut prendre toutes les mesures utiles pour suspendre de leur fonction, dans l’attente de la décision du ministère chargé de la justice, les officiers qui auraient fait preuve de manquements à leur devoir professionnel, au terme de l’article 36 du code de procédure pénale », a-t-elle averti. Sur ce point précis, elle a noté que « ces enseignements sont loin de vous contraindre à ne pas agir ou travailler selon ce que les textes vous recommandent, mais plutôt de prendre en charge immédiatement des personnes en détresse victimes d’une quelconque violence, et non les renvoyer à se démerder. Il sera question de saisir immédiatement le procureur de la République, de poser les heures qui suivent tous les actes nécessaires à la manifestation de la vérité et de sécuriser la victime « .

Prenant la parole, Alberta Mboumba, premier vice président du tribunal de Libreville, a donné l’essence des modifications de la partie civile des lois portant élimination des violences faites aux femmes. Elle a souligné que « pour être phase avec le contexte international dont la tendance est de protéger l’homme contre tout ce qui pourrait bafouer sa dignité et ses droits, conscient de la justesse du combat relatif aux droits des femmes pour garantir la contribution de cette dernière au développement, à la perche et à la sécurité, le programme stratégique Gabon-Égalité a fait de la promotion des droits des femmes et aussi de la réduction des inégalités hommes/femmes l’un de ses piliers. C’est un défi à la fois immense et de longue haleine qui ne peut reposer que sur une vigilance de tous les instants et sur l’implication de tous les acteurs que nous sommes« .

Chancelle BIKET ONANGA

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