La société civile réunie au sein de la Coalition des Syndicats, Associations et ONG du Gabon (CSAG) a organisé une conférence de presse ce vendredi 21 janvier 2022, à Libreville, pour présenter officiellement le cahier de charges du CAPPE et de la CSAG pour l’année syndicale 2022. L’un des points importants a été la création du « Mouvement Citoyen des Volontaires des Libertés ».
D’entrée de jeu, le secrétaire général du Congrès des Agents Publics, Parapublics et Privés de l’État (CAPPE), Lambert Ndong, a présenté le cahier de charges du CAPPE et de la CSAG, ces deux organisations initiatrices du MCVL. « Ces deux acteurs qui se constituent comme 3ème voix au compte de la société civile en ce qui concerne la CSAG et comme garant de la promotion du bien-être social et professionnel des travailleurs des différents secteurs dont le public, le parapublic et le privé au Gabon pour le CAPPE« , a-t-il décliné.
Fondé dans une vision de synergie autour des valeurs patriotiques, démocratiques et nationalistes, ce mouvement a pour objectifs de : fédérer les politiques et la société civile autour d’un idéal commun appelé Réconciliation nationale, solidarité et état de droit ; Mieux faire respecter sur une base égalitaire, les droits fondamentaux des gabonais; Lutter contre la pauvreté, la précarité et le chômage de la jeunesse gabonaise, entretenus par les gouvernants actuels; Lutter contre les injustices, les abus de tous genres et la dépravation des mœurs entretenus par une certaine classe politique administrative aujourd’hui; Lutter contre l’enrichissement illicite, les détournements massifs et la fuite des capitaux, approches subtilement utilisées par les gouvernants pour mieux régner; Promouvoir une justice au service des plus faibles; Promouvoir une presse libre, au service de la nation, etc.
« Ainsi, la nécessaire vision du bien-être de la société civile, prenant en compte les aspirations profondes des populations gabonaises, les potentialités du pays et l’environnement international, confirment l’urgence des actions à entreprendre par le Mouvement Citoyen des Volontaires des Libertés (MCVL), car le Gabon va mal, voire très mal« , a déclaré Emmanuel Mvé Mba, président national du CAPPE, avant de définir les trois concepts républicains.
D’ailleurs, l’asphyxie, la honte et le déshonneur des populations, amènent la société civile à se lever pour parler d’une même voix, et regarder sans complexe. « Comment faire pour sortir notre jeunesse et beau pays le Gabon, de cette confiscation des libertés individuelles, administratives, politiques et fondamentales« , a-t-il souligné. Face à tout ce qui précède, après avoir observé la situation sociopolitique actuelle, poursuit Emmanuel Mvé Mba, « le CAPPE en collaboration avec l’Union internationale des services publics et assimilés, dans leur mission citoyenne et patriotique, viennent de décider ce jour de la Relance de la consultation citoyenne initiée par notre centrale syndicale en 2019 et suspendue brutalement à l’initiative de certaines autorités politiques et gouvernementales qui ont estimé que cette vitrine ne relevait pas de la société civile« .
Après avoir peint un tableau sombre du Gabon, il s’est interrogé : « comment comprendre que l’épidémie de la Covid-19 devienne le principal programme du gouvernement aujourd’hui au Gabon ? Alors même que le chômage des jeunes, la pauvreté et la précarité continuent à gangrener la jeunesse et toute la population gabonaise ». À ce sujet, Emmanuel Mvé Mba a dit que « la société civile gabonaise est interpellée au plus haut niveau et exige du gouvernement plus de volonté et moins de démagogie, afin de traduire en actes les aspirations de notre peuple« . Sans omettre d’évoquer le dossier de la société « Bâtisseurs de Richesses, BR SARL ». « Le CAPPE a porté plainte contre la CEMAC et la COBAC à la Cour de justice communautaire de Ndjamena, afin que les ennemis du Gabon répondent de leurs actes« , a-t-il déclaré, tout en annonçant que le CAPPE se rendra pour la 3ème fois pour une audience et demande de la classe politique et syndicats gabonais son soutien multiforme, afin que les 18.000 compatriotes en détresse retrouvent enfin leur dignité perdue.
Chancelle BIKET ONANGA
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