Can-2021 : une autre histoire de primes perturbe la préparation des Panthères

A 48 heures de leur entrée en matière face aux Comores pour le compte de la 33e édition de la Coupe d’Afrique Nations de football Cameroun-2021, l’équipe nationale du Gabon ne s’est pas entraînée ce samedi comme prévu. Une affaire de primes est à l’origine de cette situation plus que déplorable.

Tout est visiblement réuni pour que le Gabon sorte de la Can-2021de manière précoce. En effet, après les événements de Dubaï, où l’équipe avait catégoriquement refusé de prendre le vol spécial pour rallier Yaoundé, les Panthères qui devaient s’entraîner ce samedi à 20 heures ne l’ont plus fait. Un autre refus, après celui manifesté la veille, vendredi. Qu’est-ce qui a pu bien motiver ces joueurs censés représenter toute une nation à cette messe du football africain à rester à nouveau dans leurs chambres d’hôtel ? Selon des informations dignes de foi, Aubameyang et compagnie ont exigé au ministère des Sports le paiement de leurs primes de regroupement qu’ils évaluent à 15 millions de FCFA par joueurs. En plus de cette prime de regroupement, les joueurs exigent qu’une prime de 8 millions leur soit versée à chaque match gagné lors de la phase de groupe, et 3 millions par match nul.

S’agissant de la prime de regroupement fixée à 15 millions par les Panthères, le ministère des Sports a proposé à la bande à Bruno Ecuele Manga une somme de 4 millions de FCFA, et 1 million 500 mille pour le match nul  face à la modeste équipe de Mauritanie. Une somme en possession de l’agent comptable du ministère des Sports, lors de la réunion de hier après-midi à Yaoundé. Refusant la proposition du ministère des Sports, les joueurs ont par la même boycotté la séance d’entraînement.

Malgré le fait qu’ils aient refusé de s’entraîner, les joueurs auraient même dit à Franck Nguema de laisser la mallette d’argent à leur hôtel. Face au refus des joueurs, le ministre des Sports et l’agent comptable sont rentrés sur Libreville « complètement abattus et déçus » du comportement antipatriotique et cupide affiché par ces ambassadeurs.

L’attitude des Panthères du Gabon avant leur entrée lice à cette coupe d’Afrique des nations est inacceptable aux yeux de nombreux observateurs, au moment où le pays traverse les moments difficiles sur le plan économique. Malgré cette situation plus que difficile, accentuée par la crise sanitaire, l’Etat gabonais ne ménage aucun effort pour mettre notre sélection nationale dans les bonnes conditions. Entre locations des avions à prix d’or, hébergement dans des hôtels huppés, primes rehaussées depuis l’arrivée de Franck Nguema à la tête du ministère des Sports, les Panthères ne sont pas mieux placées pour faire dans la surenchère et ternir l’image de toute nation.

« C’est une bande de privilégiés. Ils n’aiment pas notre pays. Pendant que le Gabonais vit la dure au quotidien, les gars se permettent de refuser l’argent que l’Etat leur propose. S’ils ne veulent pas jouer qu’ils rentrent au pays et on verra« , s’est indigné un confrère.

« Les primes promises au départ par le ministères des Sports et la Fégafoot ont été divisées par 5 par un haut responsable de la présidence de la République. Alors que les choses n’ont jamais été arrêtées ainsi », a confié par ailleurs ce matin un membre du staff technique des Panthères du Gabon.

Selon nos informations, ce responsable du palais du bord de mer est rentré en contact avec le manager général des Panthères et lui a dit ce qui suit : « cette équipe n’a jamais rien gagné, qu’elle prenne les primes que nous proposons. S’ils ne veulent pas qu’ils rentrent chez eux, on fera avec les joueurs locaux« , aurait-il lâché. Une sortie qui a nouveau créé la tension dans le groupe. Sans risque de nous tromper, tout est réuni pour que cette CAN soit un échec total pour le Gabon.

Kennedy ONDO MBA