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Energie: L’Etat gabonais et la SEEG signent une convention de concession de 20 ans

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Le gouvernement gabonais représenté par plusieurs départements ministériels (Energie et Ressources hydrauliques, Economie, Budget, Eaux et Forêts) a procédé ce mercredi 5 janvier à la signature d’une convention de concession de 20 ans avec la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG). Une convention qui permet de libéraliser définitivement ce secteur.

Selon le ministre d’Etat en charge de l’Energie et des Ressources hydrauliques, Alain-Claude Billié-By-Nzé, ce contrat de concession accorde à la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) de manière formelle, la gestion du service public de l’eau potable et de l’énergie électrique, après plusieurs mois de négociation. Suite à la résiliation de la convention avec Veolia, la gestion dudit secteur par la SEEG n’était pas liée par un contrat formalisé, a-t-il signifié.

« Il s’agit là d’une reprise en main totale par l’expertise gabonaise, d’un secteur stratégique pour notre pays, notre économie et pour les populations. C’est d’une concession d’une durée de 20 ans qui a été accordée et qui a un certain nombre de points stratégiques très importants« , a indiqué le membre du gouvernement. Non sans signifier que « cette concession formalise de manière claire et définitive la libéralisation du secteur« . Autrement dit, la SEEG n’est plus l’opérateur unique dans ce secteur, car d’autres acteurs ont été agréés par l’Etat, à l’exemple du projet de la centrale hydro-électrique de Kinguélé aval.

Quant aux coûts jugés élevés de la facturation de l’eau et l’électricité, Alain-Claude Billié-By-Nzé a rassuré que l’Etat veillera à ce que les services soient abordables pour tout le monde, avec un tarif qui sera appliqué pour les populations économiquement faibles. En même temps, la convention de concession stipule qu’il faut veiller à l’équilibre de la société, en tenant compte du coût réel de production. « Cela veut dire que si la production coûte chère, on va le répercuter naturellement sur la facture du consommateur et l’Etat veillera à accompagner, de sorte que la facture soit toujours maitrisée« , a-t-il ajouté.

Pour lui, 3 points essentiels expliquent les changements apportés dans cette convention: accorder à la SEEG une meilleure sécurité juridique pour pouvoir trouver des finances aussi bien sur le marché national qu’international, miser sur l’investissement durant les 20 ans de concession, et veiller à la qualité de service pour mieux protéger le consommateur, notamment à travers l’Agence de régulation du secteur eau et électricité (ARSEE).

Selon le directeur général de la SEEG, Alain Patrick Kouma, un état des lieux des ouvrages a été fait, et celui-ci a permis d’établir un business plan sur la période 2021-2025, estimé à 293 milliards de francs CFA. Il s’agira de rattraper pendant 5 ans le retard accusé en termes d’investissements. Pour ce faire, a-t-il indiqué, des études techniques ont été réalisées pour identifier les ouvrages à réhabiliter.

Pour rappel, la première concession entre l’Etat et la SEEG-Veolia avait également duré 20 ans. Laquelle avait relégué au second plan l’investissement dans les infrastructures de production. Au grand dam des populations qui ne bénéficient toujours pas d’un meilleur approvisionnement en eau et électricité.

Herman Ulrich NGOULOU

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