Le 3 décembre de chaque année, la communauté internationale célèbre la Journée des personnes vivant avec un handicap. Cette année, la célébration est placée sous le thème : «Leadership et participation des personnes handicapées pour construire un monde post-Covid-19 inclusif, accessible et durable».
Ce thème évocateur souligne qu’ensemble, il est possible de faire une différence pour bâtir une société plus inclusive. La contribution de tous est essentielle pour favoriser la participation sociale des personnes vivant avec un handicap et pour renforcer leur pouvoir d’agir. Elles doivent pouvoir s’épanouir et se développer dans toutes les sphères de la vie.
C’est le cas de Marc Ona Essangui, handicapé moteur et acteur majeur de la société civile gabonaise qui, dans un post sur sa page Facebook, a partagé son expérience pour la circonstance. « Une journée pour montrer au monde que vivre avec un handicap est loin d’être un «handicap» pour réaliser les rêves d’une vie normale. En situation de handicap, quelle que soit sa nature, on est condamné à puiser dans ce qui reste comme énergie pour relever tous les défis quotidiens. On n’est jamais seul en situation de handicap. Se cacher ou se recroqueviller sur soi n’est jamais la solution. La vie est tellement belle qu’elle vaut la peine d’être vécue. Ma petite expérience de vie avec une mobilité réduite m’a conduit à pousser mon mental plus loin pour ne plus me considérer comme une personne handicapée mais comme un citoyen à part entière avec les mêmes chances de jouir de ma citoyenneté« , a-t-il réagi.
Comme lui, des milliers d’autres personnes vivant avec un handicap sont compétentes et prêtes à s’épanouir en emploi, à l’exemple également de Marjoline Ndouvie Eyegue, professeur d’espagnol. « En effet, vivre en situation de handicap n’est pas chose aisée, mais lorsque nous choisissons de faire de notre handicap une force, nous pouvons aller de l’avant ! Ne laissons pas le handicap handicaper nos vies, ne laissons pas les regards, les railleries de certaines personnes nous faire croire que nous ne sommes rien et que nous ne valons rien ! Je viens à cet effet remercier toutes les personnes qui, chaque jour, contribuent à mon épanouissement », s’est elle exprimé.
Selon les Nations-unies, creusant les inégalités préexistantes et révélant l’ampleur de l’exclusion, la crise mondiale liée à la Covid-19 montre combien l’inclusion du handicap est indispensable. « Au nombre d’un milliard, les personnes en situation de handicap forment un des groupes les plus exclus de la société et comptent parmi les plus durement touchées par la crise actuelle, en termes de décès. Même en temps normal, elles ont un accès moindre que quiconque aux soins de santé, à l’éducation, à l’emploi ou à la vie sociale. Elles sont exposées à un risque élevé de pauvreté, de violence, de négligence ou d’atteintes et sont au nombre des personnes les plus marginalisées dans les communautés touchées par la crise. Comme elles subissent de façon disproportionnée les incidences, directes ou indirectes, de la pandémie de COVID19, leur situation n’a fait que s’aggraver« , a fait savoir l’organisme international.
Rappelons que cette Journée a été proclamée en 1992, par les Nations-unies pour favoriser l’intégration et l’accès à la vie économique, sociale et politique des personnes handicapées.
JD METOCKO-BAMBA
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