Près de deux semaines après le mouvement d’humeur déclenché par le collectif du personnel, le 24 octobre dernier, les négociations engagées avec la hiérarchie seraient sur le point d’aboutir à une issue heureuse.
De sources proches de la direction générale, l’heure est désormais au retour à la sérénité au Centre hospitalier régional d’Oyem (CHRO), première structure sanitaire de la province.
En effet, le paiement des primes, principale revendication des grévistes serait imminent.
Il s’agit là assurément d’une bonne nouvelle pour tous, car bien que n’ayant pas perturbé, loin s’en faut, le fonctionnement régulier du CHRO, il n’en demeure pas moins vrai que ce débrayage partiel aura causé une gêne certaine.
Si l’établissement est coutumier des grèves et autres mouvements d’humeur de son personnel, celui qui est l’objet de notre propos résulte plus d’une incompréhension, due sans doute à un déficit de communication, que d’une incurie managériale de l’actuel directeur général, Prosper Abessole Mengue, en poste depuis 2019.
D’autant que les principales revendications du collectif dirigé par Constant Essone ne lui sont pas, manifestement, imputables.
A savoir: l’absence de médicaments, de consommables médicaux, d’oxygène, d’équipements médicaux et le non-versement mensuel des primes. L’absence de l’appareil pour les examens de biochimie en réparation à Libreville depuis longtemps est également mentionnée, entre autres.
«Je voudrais avant tout rappeler aux uns et aux autres que notre présence ici à l’hôpital doit avant tout être motivée par notre vocation présumée à être au service du patient. L’intérêt pécuniaire ne doit nullement prendre le dessus et prévaloir en ces lieux», a indiqué le directeur général du CHRO, fustigeant vigoureusement la persistance du recouvrement parallèle, au sein de l’hôpital dont il a la direction.
De sources proches de la direction, il ressort en effet que les services de la maternité et de la chirurgie sont ceux qui sont les plus indexés par ce dysfonctionnement, déjà décrié lors du dernier Conseil d’administration, qui plombe de manière pernicieuse les recettes propres de l’hôpital.
«Pour ce qui est des autres points, je puis vous assurer que dans la période allant du 15 juin au 21 juillet 2021, nous avons effectué des paiements d’un montant de plus de 42 millions à nos fournisseurs pour l’achat de médicaments, oxygène, équipements et consommables médicaux et les frais de réparation de l’appareil pour les examens de biochimie. Nous attendons jusqu’à présent la livraison de tout cela», a expliqué le DG, notant que les versements irréguliers de la CNAMGS ne permettent pas une mensualisation du paiement des primes. D’où, a-t-il insisté, la nécessité d’optimiser les recettes propres de l’hôpital.
Ernest Mvie Mendame
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