Le village Nkarezoghe, situé à 25 km d’Oyem au canton Woleu sur la route de Konossoville, dans la province du Woleu-Ntem (Nord), est en émoi depuis samedi, après l’agression par un éléphant de leur chef du village.
Rien en effet ne laissait présager un tel drame lorsque Jean Biyoghe Obame, chef du village d’Afone- Nkarezoghe, une bourgade situé à 25 km d’Oyem, décide, en fin d’après-midi, de se rendre en forêt à la recherche de lianes sauvages.
L’homme qui est vannier à ses heures perdues s’enfonce donc dans la forêt en compagnie de deux de ses chiens de chasse. Chemin faisant, les chiens flairent le gibier et, sans que leur maître ne soupçonne leur manège, s’élancent à sa poursuite.
De fait, il s’agissait d’une femelle éléphant qui était en train de praire tranquillement avec son enfant. Surpris par l’intrusion des chiens, le pachyderme se lance alors à leur poursuite. Sentant le danger, les chiens n’ont d’autre choix que de trouver refuge auprès de leur maître.
Voilà donc le chef du village, subitement nez à nez avec l’éléphant qui le charge aussitôt de sa trompée qui l’envoie valdinguer au sol. Il se retrouve à cette première attaque avec une blessure sur le front. La bête ne s’arrête pas là, car à l’aide de ses défenses, le pachyderme va transpercer, puis déchirer la cuisse droite de sieur Biyoghe Obame qui perdra aussitôt connaissance.
L’infortuné passera par la suite deux jours durant dans la forêt affaibli par la perte d’une quantité importante de sang. C’est finalement le lundi 18 octobre écoulé, c’est-à-dire un jour après, qu’il sera retrouvé par les siens partis à sa recherche. Il sera par la suite conduit au centre hospitalier régional d’Oyem où il se trouve au moment où nous couchons ces lignes.
Ernest Mvie Mendame
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