Afrobasket U16 : Des têtes doivent tomber!

Les résultats catastrophiques des deux sélections nationales du Gabon masculine et féminine U16, engagées à Afrobasket qui se déroule actuellement en Egypte, doivent interpeller plus d’uns, et notamment au niveau du ministère des Sports, où l’on a semble-t-il fait preuve de complaisance pour en arriver là.

L’ancienne ministre des Sports, Nicole Assélé, avait certainement eu tort d’avoir eu raison plutôt en décidant de suspendre la participation des sélections nationales du Gabon dans des compétitions régionale, continentale ou mondiale sans réelle préparation au préalable. Cette décision courage et emprunte de patriotisme lui a value ce qu’elle lui a value, avec les décisions que l’on connait aujourd’hui. Mais elle avait au moins eu le courage de s’attaquer frontalement à un fléau qui a désormais droit de cité dans l’environnement sportif local. Notamment au niveau de certaines fédérations qui ont malheureusement pris cette habitude plutôt maladroite d’engager les sélections nationales du Gabon, souvent montées à la va vite, ou lorsqu’il n’y a pas copinage pour la simple raison d’aller faire du «tourisme sportif», loin du pays avec les avantages financiers que cela représente très souvent (frais de missions, etc.).

L’actuel ministre des Sports, Franck Nguéma, doit certainement s’en mordre les cheveux en découvrant, comme bon nombre de gabonais, les scores infligés à nos jeunes représentants en terre égyptienne. On n’enfoncera pas davantage ces jeunots qui, malgré tout, ont fait de leur mieux pour inscrire quelques paniers face à des adversaires souvent morphologiquement au-dessus d’eux et mieux préparés.

La faute revient surtout au nouveau bureau de la Fédération Gabonaise de basketball (Fégabab), lequel a cru bon, marqué la relance ou du moins le renouveau de la balle orange gabonaise à travers cette sortie sur la scène continentale. Un véritable flop. On dira même un rendez-vous manqué et qui aurait pu être évité si l’on avait fait preuve de lucidité. Parce que dans un premier temps, il n’existe aucun véritable championnat sur le plan local. C’est sur ce chantier qu’il fallait au préalable s’attaquer.

Ces deux sélections, qu’on est visiblement allé jeter en pâture, n’ont, de ce fait, bénéficié d’une préparation pouvant entrevoir une issue favorable si ce n’est le résultat qu’on connait aujourd’hui. Faudra-t-il également que ces dirigeants sportifs apprennent que le monde évolue. Et la compétitivité avec. Qu’on sorte alors de cette zone de confort qui plaisait tant aux paresseux et aux faibles. L’important n’est plus aujourd’hui de participer. Mais plutôt de participer pour gagner.

Fusher Edzang