À l’occasion de la célébration de l’Aïd el Adha ou Aïd el Kebir, le président du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Gabon (CSAIG), l’imam Ismaël Oceni Ossa, a invité les frères et les sœurs musulmans à méditer sur l’importance du Sacrifice, galvaudé et désacralisé par certains de nos jours. Invitant à se référer au verset 37, chapitre » Le Pèlerinage « .
« Cette dernière nuit annonce l’avènement dans quelques heures du jour commémoratif d’un événement inédit qui a marqué l’histoire. D’où sa mention par Allah dans ses livres envoyés aux humains et aux génies pour leur salut. L’histoire nous apprend que les principaux acteurs de cet événement sont l’archange Gabriel, émissaire de Dieu ; Le prophète Abraham, élu de Dieu et père du monothéisme pure ; ensuite Hajar, la 2ème femme légitime d’Abraham après Sarah ; Et enfin leur fils unique à l’époque, le prophète Islamël. Que Dieu soit satisfait d’eux« , a retracé l’imam Ismaël Oceni Ossa. Montrant ainsi que l’exemple du prophète Abraham est la parfaite illustration et Allah, le Seigneur secoureur d’Abraham à l’époque, demeure le même aujourd’hui, demain et pour l’éternité.
Dans son discours, l’imam Oceni est revenu sur les aspects fondamentaux de la commémoration de cet événement qui, pour lui, semblent être relégués au second plan, voire galvaudés.
« J’interpelle donc respectueusement mes frères et sœurs, sacrificateurs contemporains, à méditer ce verset du Coran par lequel Allah dénonce ce à quoi certains d’entre nous ont réduit cette commémoration hautement spirituelle. En l’occurrence, la joie de nous être procurée une offrande, le versement de son sang et la dégustation de sa chair en négligeant la noble attente divine dans l’institutionnalisation de cet événement« , a-t-il martelé. Invitant à se référer au verset 37, chapitre » Le pèlerinage « .
Et le président du CSAIG de souligner qu' »aucun rite dans la doctrine islamique ne recèle en lui-même une vertu secrète constituant une sorte de « bains absolutoires » des péchés et crimes commis comme certains se plaisent à le faire croire par ignorance grossière« .
Alors que, selon l’imam, « le geste et la formule n’ont d’importance et de valeur que dans la mesure où ils soulignent et modulent la ferveur, témoignent de la sincérité de la soumission à Allah et marquent un degré dans l’ascension spirituelle, une sublimation de l’amour qu’on lui porte. Et pour cause, les actes n’ont de valeur que par leur intention – a dit le prophète de l’islam« .
Dans cette commémoration, poursuit-il, il ne suffit donc pas uniquement d’immoler et de festoyer ensuite. « Mais il s’agit surtout de la magnificence de plusieurs vertus indispensables aux humains afin qu’ils mènent une vie terrestre pleine de dévotion et qu’ils rendent leur dernier soupir en pleine soumission et enfin que dans l’au-delà, ils aient un inéluctable séjour paradisiaque« , a précisé l’autorité religieuse. Avant de faire savoir que cette commémoration annuelle est une obéissance à Allah, et rappelle la bravoure du prophète Abraham qui devrait servir d’exemple à la communauté. Ainsi, l’imam Ismaël Oceni Ossa a invité les musulmans à se réapproprier l’esprit de l’institutionnalisation de cette fête et éviter tout acte susceptible de la désacraliser.
Occasion également pour le président du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Gabon de faire des prières en implorant le pardon d’Allah à l’endroit du peuple gabonais, de la première instance de la République à la dernière, en tête desquels le président, Hadj Ali Bongo Ondimba. « Nous implorons ton assistance. Et ne nous punis pas pour les fautes que nous avons dû commettre par omission ou par inadvertance. Ne nous accable pas, Seigneur, de ce fardeau trop lourd, semblable à celui qui a été imposé à ceux qui nous ont précédés. Ne nous impose pas de charge au-dessus de nos capacités. Pardonne nous; fais nous rémission de nos péchés. Reçois nous en ta miséricorde. Tu es notre seul Maître, fais nous triompher des mécréants. Bonne fête de sacrifice et qu’Allah protège le Gabon« , a-t-il invoqué en clôturant ses propos.
Chancelle BIKET ONANGA
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