Du 15 au 16 juillet derniers, s’est tenu un atelier sur les réformes curriculaires et pédagogiques, ainsi que la gestion des établissements supérieurs au Gabon. Les travaux qui avaient pour objectif de réduire le taux de chômage par les réformes des curricula ont débouché sur des résolutions, dont la généralisation de l’enseignement de l’anglais et des TIC, ou encore des cours sur l’entrepreneuriat .
Deux jours durant, les experts de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur ont échangé sur la réforme du système éducatif gabonais, sous la supervision du ministre de tutelle, Pr Patrick Mouguiama-Daouda.
En effet, la réforme curriculaire et pédagogique de notre système éducatif est l’un des 34 chantiers phares du Plan d’action et d’accélération de la transformation (PAT). Il s’est agi pour les experts de penser un nouveau model de développement dans un contexte économique difficile.
Au sortir de cet atelier, quatre réformes fondamentales parmi quinze sont en cours d’élaboration. Il s’agit de la généralisation de l’enseignement de l’anglais, de la généralisation de l’enseignement de l’informatique notamment les Techniques de l’information et de la communication (TIC), la généralisation de l’enseignement du management gestion de projet lié à l’entrepreneuriat, et la refonte de l’instruction civique dans le cadre d’un enseignement plus général. Il sera aussi question de la mise en place d’un socle commun de connaissances pour donner aux étudiants un maximum de chance d’accéder aux emplois après leur formation.
« Dans le cadre du Plan d’action et d’accélération de la transformation, il est prévu des réformes pédagogiques de notre système éducatif dans son intégralité. Du pré-primaire à l’université. Elles constituent la manière la plus efficace pour avoir des résultats. J’insiste sur le fait qu’il faut prendre le problème dans sa globalité, et comprendre que la question de la gouvernance de nos établissements est un préalable pour que les réformes pédagogiques soient mises en œuvre avec succès« , a indiqué le ministre de l’Education nationale, Patrick Mouguiama-Daouda.
Pour le responsable de la Taskforce refonte des programmes pédagogiques et des curricula des formations du PAT, Pr Bonaventure Mve Ondo, l’employabilité reste la principale préoccupation desdites réformes. « La principale cible, c’est l’employabilité. Avant, nous formions à l’emploi. Or aujourd’hui, il n’y a plus d’emploi définitif. C’est une douleur de voir un étudiant formé être au chômage. Alors il est important qu’on réactive tous les dispositifs à l’intérieur de nos universités pour qu’elle soit en phase. Aujourd’hui les établissements doivent créer leur propre attractivité« , a-t-il expliqué.
Il faut souligner que désormais, les programmes tiendront compte de l’employabilité. Comme l’a indiqué le ministre de l’Education nationale, il y a un taux de chômage élevé à la sortie des universités. Un constat établi grâce aux états généraux, à la Taskforce, et aux autres assises sur le secteur. Il s’agit maintenant de proposer des solutions concrètes pour que la tendance s’inverse. Donc de généraliser les disciplines à fort taux d’employabilité.
Marielle ILAMBOUANDZI
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