Agriculture familiale : un atelier pour redynamiser le secteur

La prise en compte des femmes rurales et des jeunes agriculteurs dans la mise en œuvre des politiques et stratégies agricoles relatives à la décennie des Nations-unies pour l’agriculture familiale, a été au centre d’un atelier animé le week-end écoulé dans la commune de Ntoum (environ 40km de Libreville), par le Comité national pour la promotion de cette filière agricole.

L’agriculture familiale, la plus répandue au Gabon, ne jouit toujours pas d’une considération des pouvoirs publics à la hauteur du rôle important qu’elle joue dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté. C’est dans ce cadre que les acteurs du secteur regroupés autour de la Concertation nationale des organisations paysannes et producteurs du Gabon (Propag) et le Comité national pour la promotion de l’agriculture familiale au Gabon, soutenus par les autorités politico-administratives, étaient réunis autour d’un atelier le weekend dernier dans la ville de Ntoum. Ceci, pour élaborer une feuille de route qui donnerait à cette filière une lisibilité et créerait les conditions de son développement.

Il s’est agi de redynamiser l’agriculture familiale à travers un renforcement d’accès aux paysans, à des facteurs de production de qualité, à un accompagnement technique, à la recherche de débouchés pour les productions, et asseoir ainsi un développement durable.

Dans son allocution de clôture, le président de la Propag, Phil Philo Abessolo, a indiqué que « l’atelier de Ntoum est un moment historique de rassemblement, qui ouvre une action, des horizons promoteurs et rassurants pour l’agriculture familiale« . Il a aussi réaffirmé une volonté commune de lutter contre la pauvreté, le chômage, la misère. Avant de conclure que « les recommandations et leur suivi sont de mise pour pérenniser l’œuvre entreprise« .

L’atelier de Ntoum permet aux acteurs du secteur d’avoir une politique agricole commune, tenant compte des préoccupations qui touchent l’agriculture familiale au Gabon. Mais surtout, de donner une lisibilité aux actions des agriculteurs familiaux dont l’apport est non négligeable sur le plan social et environnemental.

Ludmilla NTOUTOUME