Après le Conseil d’administration de la Compagnie Minière de l’Ogooué (Comilog), les actionnaires de cette entreprise se sont réunis le jeudi 10 juin écoulé à Moanda, dans le département de La Lébombi-Léyou (Sud-est), pour statuer sur les comptes de l’exercice 2020. Avec une production évaluée à près de 6 millions de tonnes, l’entreprise est sur la bonne voie dans le cadre de son programme 7MT pour 2021.
Cette Assemblée générale des Actionnaires de la Comilog , qui a vu la présence du président du Conseil d’Administration de la Compagnie, Martial Rufin Moussavou, du président directeur général du groupe Eramet, Christel Bories, de l’Administrateur directeur général de la Comilog, Leod Paul Batolo, a permis de dresser le bilan et perspectives de l’entreprise, avec en ligne de mire des résultats en progrès face à l’exercice précédent.
Il s’agit d’une production de 5,8 millions de tonnes de minerai et aggloméré contre 4,8 millions de tonnes en 2019, soit une hausse de 21,8%, par rapport à 2019.
Un volume des ventes établit à 6,0 MT contre 4,6 MT en 2019, soit une hausse de 30% par rapport à 2019.
Le chiffre d’affaires FOB 2020 s’établit à 551 milliards de francs CFA contre 577 milliards en 2019, soit une baisse de 4,5% par rapport à 2019. Quant au résultat d’exploitation, en baisse, il s’établit en 2020 à 164 milliards de francs CFA contre 231 milliards en 2019. Le résultat net de Comilog SA présente également une baisse avec 11,9 milliards de francs CFA contre 28,5 milliards de francs CFA en 2019.
En somme, il faut retenir que l’année 2020 reste marquée par l’accélération de la hausse de la production et des ventes de minerai, grâce à la poursuite de l’extension de l’activité de criblage à sec, un nouveau record a ainsi pu être atteint.
Cette performance est d’autant plus remarquable qu’elle a lieu dans le contexte de pandémie de Covid-19, qui a fortement impacté l’économie mondiale et notamment la consommation des matières premières. Après deux ans d’érosion, et un point bas fin 2019, les prix du minerai de manganèse se sont repris au premier semestre 2020, avant de baisser à nouveau au second semestre. Ainsi, la moyenne des prix en 2020 est inférieure à celle de 2019.
D’après les données de l’entreprise, le programme 7MT qui a succédé au projet C2020 a permis le démarrage, à la fin de l’année 2020, de l’exploitation du minerai de manganèse sur le plateau d’Okouma par la voie du marché, se poursuivra tout au long de l’année 2020 et au-delà.
«Je pense que les actionnaires sont assez contents au regard de tous les chiffres qui leur ont été communiqués sur les performances réalisées par la Comilog qui a produit pour l’année 2020 à peu près 6 millions de tonnes», a indiqué, pour sa part, le PCA de la Compagnie au sortir de l’Assemblée générale ordinaire des actionnaires. Aussi, a-t-il précisé, que de 2018 à aujourd’hui, l’entreprise a fait un bond de près de 50% sur sa production, passant de 3,8 millions de tonnes à 6 millions de tonnes de manganèse. Avec en perspective, 7 MT pour 2021. Tout ceci, a-t-il affirmé, grâce à «une équipe extrêmement dynamique, réactive et une organisation qui colle aux ambitions que nous avons assigné à Comilog».
Pour sa part, le PDG du groupe Eramet n’a pas manqué d’exprimer son satisfecit. Il s’agit, pour Christel Bories, de bonnes perspectives de croissance pour cette année, dans un marché qui redémarre.
«En 2020 la société a fait beaucoup de progrès, beaucoup de croissance, a augmenté sa production de plus de 20%, malgré l’épidémie de Covid-19 et qui a empêché un certain nombre d’installations de fonctionner dans le monde», a-t-elle souligné.
«Nous développons l’exploration, pour continuer à trouver de nouvelles ressources de manganèse, à la fois sur la concession actuelle et potentiellement sur d’autres concessions. Donc, oui, beaucoup de potentiel pour Comilog ici à Moanda, et plus largement au Gabon», a-t-elle affirmé.
L’année 2020 aura été marquée par le renforcement de l’engagement sociétal de la Comilog via la signature, le 02 octobre 2020 à Moanda, de l’Addendum à la Convention minière entre l’entreprise et l’Etat gabonais.
Nancy Tali Ibinda
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