Deux ressortissants Maliens et un Guinéen (Guinée Conakry) ont été interpellés récemment, à Bitam et à Oyem, dans la province du Woleu-Ntem au Nord Gabon, en possession de deux pointes d'ivoire destinées à la vente.
Ibrahim Diallo et Karim Bengali, tous deux maliens, ont été pris récemment, en flagrant délit de détention et de tentative de vente de l'ivoire pour un prix fixé à 100.000 F CFA le kilogramme. Les deux indélicats ont cité leur complice Camara Abdoulaye, Guinéen de Guinée Conakry, comme complice et propriétaire de l'ivoire saisie. Ce dernier a été appréhendé également le même jour à Oyem.
Les faits se sont déroulés le 10 février dernier. En effet, des agents de la Police Judiciaire de la ville de Bitam, informés sur la préparation d'une vente illicite d'ivoire d'éléphant, ont ouvert une enquête. Ainsi, une équipe, conjointe composée des agents de la police judiciaire et ceux des Eaux et Forêts, avec l'appui des membres de l'ONG Conservation Justice, s'est rendue sur les lieux indiqués afin de mettre la main sur les personnes soupçonnées.
«En poste dans un lieu très fréquenté de la ville, un véhicule à usage de taxi y est apparu au bout de 2 heures d'attente. A son bord, hormis le chauffeur, se trouvaient deux individus semblant être des clients. Descendus de la voiture, l'un d'eux portait un sac suspect. Ils ont aussitôt été interpellés. Leur sac contenait deux pointes d'ivoire d'éléphant, une espèce intégralement protégée», a relaté un informateur.
Les trois présumés trafiquants seront présentés devant le parquet spécial de Libreville pour répondre des faits de détention et de tentative de vente de l'ivoire qui leur sont reprochés. Ils risquent jusqu'à dix (10) ans de prison conformément à l'article 388 du code pénal.
Comment évoluerait la composition des forêts en l'absence des éléphants? Dans le site sciences et avenir, des chercheurs montrent l'importance de ces animaux dans l'écosystème.
«Les éléphants, en se nourrissant de fruits, favorisent la dispersion des graines. Ils se nourrissent aussi d'arbres à croissance rapide et les cassent en se déplaçant. Ils piétinent également des arbustes, défrichant ainsi en partie la forêt. Une fois que la place est net, d'autres essences, à croissance plus lente, peuvent alors se développer. Celles-ci ont une densité de bois bien plus importante que les autres. Elles sont donc capables de capter lors de la photosynthèse davantage de dioxyde de carbone provenant de l'atmosphère».
Chancelle BIKET ONANGA
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