Covid-19 : Nouveau durcissement des mesures sanitaires à Oyem

Le relâchement des mesures sanitaires liées à la pandémie du Covid-19, observé ces derniers jours dans la capitale provinciale du Woleu-Ntem (Nord), est stoppé net.

Incompréhensible assurément. Car c'est au moment où le gouvernement, par son bras séculier en la matière, le Copil annonce un fléchissement des cas de contagion du covid-19 au Gabon, que ce même gouvernement prend des mesures antinomiques. En effet, dans la province du Woleu-Ntem, à Oyem particulièrement, sur instruction présumée du gouverneur de la province, Jules Djeki, les forces de sécurité simultanément, les autorités durcissent à nouveau, depuis quelques jours, les mesures liées à l'état d'urgence sanitaire.

Beaucoup y voient une réponse aux récriminations faites, dans les médias, au ministre de la Santé, Dr. Guy Patrick Obiang Ndong. Lors de son dernier séjour dans sa province natale, du 26 au 28 août derniers, les populations et sa délégation s'étant permis des libertés vis à vis des mesures barrières. Ainsi, depuis quelques jours à Oyem, les patrouilles nocturnes ont repris de plus belle à l'heure du couvre-feu. Policiers, gendarmes et militaires sont à nouveau mis à contribution avec rigueur.

Malheurs aux tenancières qui oseront braver la mesure. Il en est de même des piétons. Seul bémol, les activités génératrices de revenus (AGR) exercées par les femmes (coiffure, manucure, restauration, etc.) sont depuis tolérées. 

Il vrai que près de sept mois d'inactivité ont aggravés la pauvreté y compris les dégâts collatéraux sur la scolarité des enfants et la santé de toutes les personnes vulnérables. Dans tous les cas, le gouvernement devrait, dans le cas d'espèce, rendre publique par voie de presse, une information aussi capitale.

Ernest Mvie Mendame