Économie

Gabon/Dialogue national sur les IPPS : vers un renforcement de la réglementation nationale pour BIODEV 2030

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LIBREVILLE, 16 décembre 2025 (AGP) – Le dialogue national sur les instruments de politiques publiques (IPPS) s’est achevé ce mardi par l’adoption de recommandations issues des groupes de travail « Mines » et « Agriculture », visant à renforcer le cadre juridique et réglementaire afin de mieux intégrer la biodiversité dans les activités sectorielles, a constaté l’Agence Gabonaise de Presse.

Les travaux ont réuni des représentants des secteurs minier et agricole, des organisations non gouvernementales, ainsi que des partenaires techniques et financiers. Répartis en deux groupes, les participants ont identifié les instruments de politiques publiques existants, évalué le niveau de prise en compte de la biodiversité et formulé des propositions d’amélioration. Il en ressort que la biodiversité demeure peu ou pas explicitement mentionnée dans les textes et politiques publiques en vigueur.

Dans le secteur minier, les recommandations portent notamment sur l’instauration d’une procédure spécifique au sein de la Commission nationale d’affectation des terres (CNAT) afin de garantir un aménagement du territoire tenant compte de la superposition des usages, l’application effective de la séquence Évitement–Réduction–Restauration–Compensation (ERRC), ainsi que l’actualisation de la cartographie des sites d’orpaillage, en vue de disposer d’une base de données fiable facilitant le suivi et le contrôle des activités.

S’agissant du secteur agricole, les propositions incluent la révision du code agricole avec l’introduction d’avantages fiscaux favorisant la promotion de la biodiversité, la mise à jour de la politique de développement agricole, ainsi que le financement de programmes de recherche dédiés à la conservation de la biodiversité agricole.

La coordonnatrice pays du Fonds mondial pour la nature (WWF), Nathalie Nyare Essima, a souligné « l’importance de ces recommandations pour améliorer l’intégration de la biodiversité dans les politiques sectorielles ». Le groupe agriculture a, entre autres, proposé d’élargir les études aux spéculations prioritaires telles que le maïs, le soja et le manioc, de mobiliser les ressources nécessaires pour assurer la participation effective de toutes les parties prenantes, de revaloriser le métier de vulgarisateur agricole et de développer la filière de production d’intrants biologiques.

Elle a assuré que « le WWF œuvrera à la prise en compte de ces recommandations par le gouvernement ». Pour sa part, le point focal de la Convention sur la diversité biologique, Aimé Serge Mibambani Ndimba, a indiqué que « les livrables issus de ce dialogue contribueront à renforcer la Stratégie et le Plan d’action national de la biodiversité du Gabon (SPANB) ». Il a par ailleurs invité les acteurs à «maintenir les efforts et l’engagement» en vue de la finalisation du SPANB, dont la soumission est prévue pour février 2026.

CM/CBM/FSS/AGP

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