Afrique du Sud : la présidence sud-africaine du G20 s’achève sur une note de défi

LIBREVILLE, 24 novembre 2025 (AGP) – Dans une année marquée par des tensions diplomatiques et des alliances mouvantes, la présidence sud-africaine du G20 s’est achevée dimanche sur une note de résistance et par l’adoption d’une déclaration de consensus, rapporte APA.

Face au boycott du président américain Donald Trump et à ses tentatives répétées de faire dérailler les travaux du sommet, une coalition de puissances moyennes émergentes a affirmé un nouveau courant géopolitique fondé sur le multilatéralisme, la solidarité et des valeurs progressistes.

L’absence de Donald Trump, longtemps redoutée, s’est finalement révélée bénéfique pour le sommet, permettant l’aboutissement de résultats constructifs. Seize États membres et 25 dirigeants invités ont néanmoins persévéré, manifestant leur solidarité avec l’Afrique et l’Afrique du Sud, tout en affirmant leurs intérêts sur un continent riche en jeunesse et en ressources minérales stratégiques.

Le refus des États-Unis de s’engager a mis en lumière une tendance plus large : la montée en puissance des pays moyens, désireux de résister à l’unilatéralisme et de réaffirmer un système international fondé sur des règles.

La déclaration de consensus adoptée lors du sommet a mis l’accent sur plusieurs priorités :

Inégalités : intégration de recommandations visant à réduire les disparités mondiales ;

Allègement de la dette : soutien aux propositions sur la viabilité de la dette et la tarification des risques ;

Valeurs progressistes : réaffirmation des thèmes choisis par l’Afrique du Sud, « solidarité, égalité et durabilité », en opposition à la montée du conservatisme mondial ;

Climat et transition juste : signature d’un accord bilatéral majeur entre l’UE et l’Afrique du Sud, renforçant les engagements pour une transition énergétique équitable, avec l’appui de la Norvège, du Royaume-Uni et d’autres partenaires.

Pour le président sud-africain, la clôture du sommet représente bien plus qu’une victoire diplomatique : elle marque un réajustement de la géopolitique mondiale, affranchie de l’influence des superpuissances. L’affirmation du multilatéralisme par le G20, obtenue malgré les pressions inédites de Washington, pourrait ouvrir une ère post-Trump, « où les puissances moyennes, les valeurs progressistes et la solidarité façonneront l’agenda mondial ».

JMNB/FSS/AGP