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LIBREVILLE, 18 novembre 2025 (AGP) – Dans le cadre du Forum d’Affaires Côte d’Ivoire-Gabon 2025 (FACIGA), ouvert ce mardi à Libreville, le ministre ivoirien des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, Léon Adom Houadja Kacou, a rappelé que les échanges commerciaux entre les deux pays, dominés par les exportations ivoiriennes, ont atteint environ 15,1 milliards de FCFA en 2024, contre 8,35 milliards de FCFA en 2023, a constaté l’Agence gabonaise de presse.
Malgré cette progression de 4,75 milliards de FCFA, le ministre Kacou a reconnu que « le volume actuel du commerce bilatéral demeure en deçà de nos potentialités réelles ». Un constat partagé par le ministre d’État, ministre de l’Économie et des Finances, Henri-Claude Oyima, qui estime que « ce potentiel est largement sous-exploité ».
Pour y remédier, Léon Adom Houadja Kacou a proposé « d’œuvrer au renforcement de notre commerce en identifiant les leviers concrets de croissance partagée », avec l’objectif de « doubler, voire tripler ces volumes dans les cinq prochaines années ». Il s’est dit convaincu que cette ambition est atteignable grâce « à la mobilisation de nos secteurs privés, avec l’appui opérationnel de nos agences de promotion des investissements ».
Henri-Claude Oyima a, pour sa part, rappelé que le Gabon offre un accès privilégié au marché de la CEMAC, représentant près de 60 millions de consommateurs, notamment dans le secteur des services. Selon lui, « le FACIGA doit conduire à la signature de protocoles d’accord et de partenariats stratégiques entre les entreprises ivoiriennes et gabonaises », ajoutant que « l’Afrique n’a pas vocation à rester un marché captif. Elle doit devenir un espace de production, d’innovation et de valeur ajoutée ».
Le ministre Kacou a également préconisé l’augmentation des exportations ivoiriennes de produits agroalimentaires vers le Gabon, ainsi que la stimulation des investissements gabonais dans les infrastructures et l’énergie en Côte d’Ivoire. Il a rappelé que les deux pays ont signé 41 accords de coopération depuis leurs indépendances, lesquels «doivent désormais aboutir à des résultats concrets ».
Le président de la Chambre de commerce et de l’Industrie de Côte d’Ivoire, Faman Touré, a souligné que « le secteur agricole et agro-industriel se présente comme une priorité commune », aux côtés du transfert d’expertise, du partenariat industriel, de l’investissement dans la transformation locale et du développement de chaînes de valeur régionales intégrées. « En conjuguant nos savoir-faire, nous pouvons bâtir une véritable chaîne de valeur agroalimentaire régionale, capable de renforcer la sécurité alimentaire de nos deux pays, tout en contribuant à celle de l’ensemble du continent », a-t-il affirmé.
Il a souhaité que les travaux débouchent sur de nouveaux accords, notamment en matière de promotion et de protection réciproque des investissements, ainsi que sur la non-double imposition, afin de stimuler l’investissement, dynamiser les échanges et ouvrir des perspectives inédites aux économies des deux pays. Pour accélérer l’intégration économique, Léon Adom Houadja Kacou a plaidé pour la suppression des visas entre le Gabon et la Côte d’Ivoire, ainsi que pour la réduction des coûts logistiques liés au transport maritime, afin de fluidifier les flux commerciaux et de tirer pleinement parti du protocole de la ZLECAF.
CM/CBM/FSS/AGP
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