LIBREVILLE, 17 novembre 2025 (AGP) – Largement battue par le Nigeria (4-1) jeudi écoulé, la sélection nationale du Gabon a étalé au grand jour toutes ses faiblesses et, à travers elle, celles du football gabonais de façon générale. Décryptage du Service des sports de l’Agence Gabonaise de Presse.
” En football, on est toujours rattrapé par ses propres faiblesses “, a déclaré un jour le technicien français, Gérard Houllier (paix à son âme). A la lumière du cauchemar vécu dernièrement au Maroc, il faut reconnaître que l’ancien sélectionneur de l’équipe de France et grand manager du club anglais Liverpool, avait vu juste. Jeudi dernier, en effet, face au Nigeria, l’équipe nationale gabonaise a étalé au grand jour toutes ses faiblesses et, à travers elle, celles du football gabonais de façon générale.
Faiblesse au niveau de la fraîcheur physique tout d’abord. Les Panthères du Gabon étaient carbonisées dès l’entame de la prolongation. Les Supers Eagles s’en sont d’ailleurs rendues compte, qu’elles ont attendu que les Panthères du Gabon s’assoupissent, avant de porter le coup d’estocade. Un peu comme le dragon de Komodo qui, une fois la proie mordue, attend qu’elle s’écroule, avant de l’avaler. On peut donc dire que c’est à l’usure que les Nigérians sont venus à bout des Gabonais épuisés, sur le score sans appel de 4 buts à 1.
Faiblesse, ensuite, au niveau de la profondeur du banc. La sélection nationale gabonaise n’a pratiquement pas de doublure de qualité. La plupart des joueurs remplaçants jouent en National en France ou ailleurs, dans des divisions inférieures, ou ils font banquette et semblent se complaire de cette situation. Ce qui avait fait dire à l’ex-sélectionneur Alain Da Costa Soares (paix à son âme) que “les Gabonais manquaient d’ambition” … Dans tous les cas, les Panthères du Gabon tournent avec les mêmes joueurs. Il suffit d’ailleurs qu’un cadre manque à l’appel, pour que l’équipe fanion soit en difficulté. Cas, par exemple, de Kanga Guelor. Ibrahim Ndong qui aurait pu animer le milieu de terrain a plutôt joué petit bras. On a vu notre équipe fanion ahaner sous la pluie, sans énergie. Le fait que le sélectionneur remplace… les remplaçants en dit long sur la fragilité des doublures, et l’absence de solutions idoines pour le « pauvre » sélectionneur.
A cette faiblesse découle, enfin, le problème de formation des jeunes, la quasi-absence de championnats d’élite et l’extraordinaire apathie des dirigeants footballistiques de notre pays.
Au regard de toutes ces carences et bien d’autres, il y a franchement lieu de craindre le pire à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (Can) qui aura lieu au Maroc dans un mois.
JNA/FE/WM/AGP












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