Ports nationaux : des leviers stratégiques pour la desserte des territoires enclavés

LIBREVILLE, 07 juin 2025 (AGP) – À l’occasion de la 15e Journée africaine des frontières, célébrée ce samedi à Libreville, le ministère de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation a organisé une conférence de presse autour du thème «L’importance des frontières dans la Ve République», a constaté l’Agence gabonaise de presse.

Instituée par les chefs d’État et de gouvernement africains dans le cadre du Programme frontière de l’Union africaine, cette journée, célébrée chaque 7 juin, vise à sensibiliser sur le rôle des frontières en tant que vecteurs d’intégration et de développement sur le continent.

À l’ouverture des travaux, le général Marcel Mapangou Moussadji, secrétaire permanent de la Commission nationale des frontières, a prononcé le mot de bienvenue, suivi d’un exposé du Pr Marc-Louis Ropivia sur la problématique de la permanence des frontières.

Le Pr Serge Loungou, intervenant à son tour, a insisté sur l’importance stratégique des ports gabonais dans le développement économique et l’intégration régionale. Selon lui, la modernisation des infrastructures portuaires s’impose comme un levier de la diversification et de l’industrialisation de l’économie.

«La possession d’un hinterland international présente un double avantage : un élargissement des débouchés économiques du Gabon et une extension de son influence politique dans la sous-région», a-t-il souligné.

L’universitaire a proposé que le Gabon se positionne comme pays de transit au service des régions enclavées des deux Congo, de la République centrafricaine, du Tchad, voire du Soudan du Sud. Il a notamment identifié la province de l’Ogooué-Ivindo comme point d’appui stratégique, en raison de sa situation géographique favorable à la desserte de ces territoires.

TYM/FSS/EN/AGP