LIBREVILLE, 05 juin 2025 (AGP) – Le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a engagé une réforme visant à rationaliser l’espace politique national. Celle-ci prévoit notamment une limitation du nombre de partis politiques, l’instauration d’une obligation de représentativité, ainsi qu’un contrôle renforcé des financements, selon le communiqué final du Conseil des ministres du 4 juin 2025.
Le projet de loi, issu d’un processus inclusif ayant réuni des acteurs politiques et des personnalités de l’administration, est pris en application de l’article 6 de la Constitution. Il réorganise l’ensemble des règles relatives à la création, à la déclaration, au fonctionnement et au financement des partis politiques en République gabonaise.
Parmi les mesures phares figure l’obligation de représentativité effective, avec un seuil minimal fixé à 9 000 adhérents, répartis dans les neuf provinces du pays. Le texte impose également la participation aux élections : tout parti politique qui ne présente aucun candidat lors de deux scrutins consécutifs perdra son statut légal.
Concernant le financement, le projet introduit une comptabilité obligatoire pour chaque formation politique, placée sous la supervision de la Cour des comptes. Le pluralisme est par ailleurs garanti par l’accès des partis aux médias publics et la reconnaissance officielle de ceux considérés comme représentatifs, qui pourront être consultés par le président de la République.
Le projet prévoit enfin des dispositions transitoires : les partis existants disposeront de six mois pour se conformer aux nouvelles exigences. Passé ce délai, les partis non conformes seront d’abord suspendus, puis radiés définitivement en cas de persistance de l’irrégularité.
RNA/TYM/FSS/EN/AGP
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