LIBREVILLE, 3 juin 2025 (AGP) -La Confédération Syndicale des Travailleurs du Gabon (CSTG), par la voix de son président, d’Aymar Kissengori, a salué ce mardi, à la faveur d’une déclaration à la presse, la décision du gouvernement d’interdire l’exportation du manganèse brut dès 2029, laquelle juge -t-elle essentielle pour renforcer la souveraineté économique du pays et maximiser les retombées industrielles et sociales.
Alertant depuis décembre 2023 sur les pertes fiscales associées à l’exportation brute du manganèse, estimées à 180 milliards de francs CFA par an, la CSTG avait plaidé pour une transformation locale de cette ressource stratégique afin de stimuler l’industrie nationale. La mesure annoncée par les autorités répond ainsi à une revendication majeure du syndicat, qui voit en cette interdiction une opportunité de développer une filière industrielle capable de générer des emplois qualifiés et d’accroître les recettes fiscales.
Le syndicat insiste toutefois sur la nécessité d’une transition organisée et appelle à une concertation nationale impliquant l’État, les entreprises et les représentants des travailleurs. Pour garantir la réussite du projet, il préconise un investissement massif dans les infrastructures de transformation et le renforcement des formations professionnelles afin que cette évolution bénéficie en priorité aux Gabonais.
Tout en saluant cette avancée, la CSTG réaffirme son engagement à veiller à la mise en œuvre effective de cette réforme et à accompagner cette dynamique vers une industrialisation durable. Selon elle, cette décision marque un tournant historique pour l’économie gabonaise, offrant une alternative à un modèle extractif dépassé et renforçant la souveraineté du pays face aux fluctuations du marché mondial.
CBM/WM/EN/AGP
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