Presidentielle 2025 : Libre propos d’Yvon Martial Epiphane Ogula Ivanga

« Dans quelques jours, les Gabonaises et les Gabonais iront aux urnes choisir leur futur Président de la République pour 7 ans. Ce scrutin présidentiel ne ressemble pas aux précédents. Notamment à ceux où Omar Bongo Ondimba ou bien son fils Ali Bongo Ondimba étaient candidats à leur propre succession à la fonction de Chef de l’Etat. La Présidentielle duv12 avril 2025 tient d’une situation d’exception.

Aucun des huit candidats que nous avons en lice n’a occupé cette prestigieuse fonction de Président de la République élu. Qui, dans ces conditions, élire ?La question se pose à nous tous. Tout en laissant à chacun le soin d’y répondre en usant de son libre arbitre, je ne résiste pas au désir de partager avec vous les raisons qui vont guider mon choix. Elles sont au nombre de 5 :

1. Les courageux de cette Nuit d’exception du 30 août 2023 qui ont stoppé le cycle trentenaire, depuis la Conférence Nationale, du sempiternel recommencement ;

2. Cette volonté du CTRI d’ouvrir immédiatement des consultations pour trouver des personnes ressources de toutes appartenances politiques, de la Société Civile et des Forces de Défense et de Sécurité afin d’accompagner le CTRI dans sa conduite de la Transition ;

3. La tenue et le succès du Dialogue National Inclusif (DNI) qui a fait la démonstration de la volonté de toutes les forces vives de la Nation de rechercher des consensus forts et d’impliquer tous les Gabonais, pas seulement les élites, dans la réflexion. Une implication qui a produit près de 40 mille contributions écrites. Le DNI a permis l’élaboration de consensus ;

4. Les résultats du Référendum de novembre dernier qui ont fait la démonstration de la confiance du peuple pour ses dirigeants ;

5. Les réalisations en moins de 20 mois d’un début prometteur du renforcement de la souveraineté économique de notre pays, de mesures sociales, sans oublier de nombreuses infrastructures.

Ce sont là des signes qui ne trompent pas.

Je reviens d’assez loin dans le temps. J’ai participé à la Conférence Nationale aux cotés de mes amis et d’autres. A cet événement 70 associations socio-politiques y prirent part. Cette Conférence Nationale nous a ouvert une période de 30 ans où l’alternance n’a jamais été au rendez-vous. J’ai appris et compris qu’au cours de cette période l’alternance n’était pas le fruit de l’élection et qu’une véritable démocratie n’était pas synonyme d’une foire aux partis politiques prêts à se vendre au plus offrant. Ces 30 ans m’ont ouvert les yeux et m’ont fait comprendre que seule une action d’exception pouvait conduire à créer les conditions d’une alternance. Et, il aura fallu 35 ans pour que cette action d’exception puisse avoir lieu et ouvrir la voie vers des espoirs d’alternance. Pour ce faire, il a fallu des hommes déterminés, disponibles, disciplinés et non une multitude de partis politiques prêts à marchander et à se marchander ni des politiciens de l’ancien régime qui, aujourd’hui, condamnent en paroles les actes qu’ils ont posés hier.

Il ne fait aucun doute que 7 des 8 candidats à la présidentielle gabonaise n’ont pas à leur actif dans leur CV politique les 5 raisons que je viens de décliner. Certains, parmi eux, en participant à cette présidentielle, veulent, je le comprends, et c’est légitime, prendre date. Ils ont l’âge pour eux.

Mais d’autres, parmi eux, s’opposent catégoriquement au processus historique réformateur enclenché le 30 août 2023. C’est ainsi qu’ici, ils condamnent le PDG qui a décidé de soutenir et d’accompagner la transition jusqu’au bout. Ou bien là, ils réclament à cor et à cri le retour des militaires dans leurs casernes comme si les militaires n’étaient pas des citoyens à part entière. Vous avez compris que l’enjeu de cette présidentielle est limpide : choisir de poursuivre avec l’Inclusif Brice Clotaire Oligui Nguema ce qui a été entamé le 30 août 2023 ou alors céder aux chants des sirènes qui prônent la rupture et le retour à l’ancien régime.

JE CHOISIS BRICE CLOTAIRE OLIGUI NGUEMA ».

(*)PCAAGANOR