LIBREVILLE, 21 janv. 2025 (AGP) – Le ministre gabonais des Comptes publics et de la Dette, Charles M’Ba, a été plutôt convoqué par la Commission nationale de Lutte contre la Corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI) pour remplir sa fiche de déclaration des biens, et non pas pour des accusations de corruption dans l’affaire du dossier brûlant de la société turque Karpowership et la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), rapporte le média en ligne gabonactu.com.
Après la réception de sa convocation, le ministre des Comptes publics et de la Dette s’est rendu vendredi dernier au siège de la CNLCEI. Sur place, les membres de la Commission lui auraient fait comprendre qu’il n’était pas convoqué mais plutôt «invité» pour remplir sa fiche de déclaration des biens, précise un de ses proches.
Aussitôt, une fiche à remplir chez lui lui aurait été remise. Quelques jours plus tard, il reviendra pour déposer le document rempli, précise un autre membre de son entourage qui dément catégoriquement les accusations de corruption dans l’affaire du dossier Karpowership-SEEG.
Ce dossier qui secoue la République porte sur un contrat conclu entre le Gabon et la Turquie sur la fourniture d’électricité à Libreville et ses environs soumis à des délestages récurrents contre un paiement mensuel de 12 milliards de FCFA. Karpowership s’engageait en retour à fournir de l’électricité à partir de deux bateaux-usines flottants stationnés au large de la capitale.
Aggreko, le partenaire de la SEEG qui fournit plus de la moitié de l’électricité consommée dans le Grand Libreville, perçoit entre 3 et 4 milliards de FCFA par an, selon des estimations fournies à la rédaction de Gabonactu.com. Les nouvelles autorités ne souhaitaient plus poursuivre le partenariat avec Aggreko »dont l’appétit grandit d’une année à une autre et surtout pour avoir soumis la capitale Libreville à des délestages afin de contraindre l’administration de solder sa dette de près de 30 milliards de FCFA ».
FSS/EN/AGP
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