LIBREVILLE, 20 novembre 2024 (AGP) – On ne pourra pas reprocher à cette équipe du Gabon de manquer d’envie. Par contre, on pourra incriminer la qualité technique des Panthères : quelques problèmes dans la transmission du ballon, énormément de ballons perdus, manque d’automatismes, faible apport des arrières latéraux et une ligne de but toujours orpheline d’un véritable dernier rempart. Décryptage du service des Sports de l’AGP.
La qualification du Gabon pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations, certes pas acquise dès le tirage au sort, a néanmoins semblé évidente à la découverte des composantes du groupe B (Maroc, Gabon, République Centrafricaine, Lesotho). Le Maroc et le Gabon ont logiquement terminé respectivement premier et deuxième de la poule, comme anticipé par de nombreux observateurs du football.
Une contre-performance de l’une de ces deux équipes aurait été inattendue, en particulier celle du Gabon, qui n’avait surtout pas le droit à l’erreur au risque de s’enfoncer davantage dans une énième crise de résultats après avoir manqué la précédente édition de la CAN en Côte d’Ivoire.
Il aurait été illusoire de penser que le Gabon allait disputer la première place avec le Maroc. L’enjeu était surtout de situer le niveau des Panthères comparativement à ce qui se fait de mieux sur le continent africain, en termes de management et de projet de jeu.
On pourra toujours trouver à redire. Le football n’étant pas une science exacte, mais le résultat cumulé sur la double confrontation entre le Maroc et le Gabon (4-1 à l’aller, 5-1 au retour, soit 9 buts à 2) donne une indication claire sur l’écart de niveau entre les deux nations. Ce sera peut-être dur à accepter, mais la réalité du terrain est bel et bien celle-là. Le fossé est encore plus évident en examinant en détail la dernière feuille de match de l’opposition Gabon-Maroc, le 15 novembre dernier à Franceville. Difficile dès lors pour des Panthères, même ambitieuses et déterminées, de rivaliser avec des adversaires évoluant majoritairement dans des grands clubs européens. C’est aussi cela, l’une des exigences du haut niveau.
Les quelques rares joueurs gabonais (Aubameyang, Lemina, Bouanga, Kanga) qui répondent à ces exigences de haute compétition sont malheureusement trop isolés ou accompagnés par des coéquipiers évoluant dans des championnats moins compétitifs ou en divisions inférieures en Europe. Et même les retours, souhaités par leurs fans, de Didier Ibrahim Ndong, André Poko ou Aaron Boupendza ne règleront pas à coup sûr ce problème récurrent auquel est confronté le sélectionneur national, Thierry Mouyouma. Lui, comme ses prédécesseurs, doit composer avec les joueurs à sa disposition. En attendant peut-être que le National Foot, qui reprend ses droits le 23 novembre prochain, révèle des joueurs talentueux comme ce fut le cas avant et pendant la CAN 2012.
FE/CBM/FSS/EN
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