LIBREVILLE, 15 novembre 2024 (AGP)- Le secrétaire exécutif de l’ONG Brainforest, Marc Ona Essangui, par ailleurs 3e vice-président du Sénat de la Transition, a fait savoir qu’il est temps pour les pays africains de mettre en place un fonds propre pour lutter contre les problèmes climatiques en Afrique. C’était au cours d’un entretien sur le plateau de TV5 Monde, en marge de la COP29 qui se tient du 11 au 22 novembre 2024 à Bakou en Azerbaïdjan.
« Les Africains doivent prendre conscience de leurs problèmes climatiques. C’est-à-dire, les érosions, les bouleversements en termes de déforestation, et décider de la création d’un fonds africain qui sera alimenté par eux-mêmes, les États membres de cette convention des Nations- unies. À chaque COP, ils iraient faire le bilan et montrer les efforts consentis par chacun des États dans la mise en place de ce fonds utilisé par les pays africains. Ce sera une avancée significative, au lieu du financement par des fonds inventés qu’avaient annoncés les grandes puissances, lors de la COP28 à Dubaï, mais qui n’ont jamais été alimentés », a estimé Marc Ona Essangui.
« À qui donc profite ce business climatique ? », s’est-il interrogé. Ajoutant : « Les émissions de gaz à effet de serre qui occasionnent une telle mobilisation sont considérables, tout comme les financements. Pourquoi ne pas mettre à disposition ce financement pour, déjà, résoudre les problèmes déjà identifiés dans les continents que nous avons. L’Afrique dépense énormément d’argent pour que les grandes puissances s’affrontent, mais n’arrivent pas à tomber d’accord sur le minimum qu’on demande, c’est-à-dire la réduction du gaz à effet de serre. Par conséquent, les regards sont tournés du côté des Africains à qui on demande beaucoup plus d’efforts en termes de préservation de leurs écosystèmes, de réduction de l’exploitation des ressources naturelles. »
Il a enfin émis le souhait que les Africains mettent en place une stratégie pour évaluer l’impact occasionné sur les ressources naturelles, notamment à travers la déforestation.
« C’est à partir de cet instant, dit-il, qu’il y aura une stratégie propre à l’Afrique par rapport à l’exploitation des ressources naturelles et que l’Afrique pourra peser de tout son poids sur la balance », a-t-il indiqué.
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