LIBREVILLE, 15 novembre 2024 (AGP)- À un jour du référendum constitutionnel, Ngadi Moughoua Kléber, leader de la plateforme Amicratie, en coalition avec l’Union du peuple gabonais (UPG) / rejette le projet de Constitution, dénonçant une concentration excessive des pouvoirs entre les mains du président et une remise en cause de la souveraineté populaire, a constaté l’AGP.
« Le Gabon a ses valeurs, et l’une d’elle c’est la famille. Une Constitution ne doit pas tout donner à une seule personne. La nouvelle Constitution propose un président, chef des armées, chef de tout, laissant peu de place à la souveraineté populaire », a déclare le leader de la plateforme Amicratie. Non sans rappeler que « la Constitution de 1991 garantissait la responsabilité de l’État envers les enfants, ce qui disparaît avec cette réforme ».
Pour lui, la Constitution doit incarner l’équité et assurer la séparation des pouvoirs.
« En principe, le pouvoir législatif appartient au peuple, le judiciaire doit garantir la justice pour tous, et l’Exécutif doit appliquer les lois sans empiéter sur les autres domaines ». Et d’ajouter » Pourtant, l’article 41 confère au président un contrôle direct sur la Cour constitutionnelle, ce qui mine l’indépendance de la justice ».
Moughoua fustige également la politisation de l’administration.
»Les ministres en charge de la Transition, censés rester neutres font campagne pour le OUI. Où est l’équité quand ceux qui détiennent le pouvoir agissent en faveur d’une seule position ? », s’interroge-t-il, appelant les gabonais à défendre la séparation des pouvoirs et à voter NON le 16 novembre.
PMA/ZSO/DT/EN
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