Symposium Forêts éléphants : les Etats devraient penser «économie de l’éléphant»

Libreville, 14 mars 2024 (AGP) – Les scientifiques de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) et leurs partenaires politiques, sociaux et économiques du Gabon, ont organisé, le 13 mars dernier, à Libreville, une conférence de restitution du symposium forêts éléphants, a constaté l’AGP.

Cette conférence a vu la présence du ministre de l’Environnement, du climat, et du conflit homme-faune, Arcadie Svetlana Mingueni épse, Nzoma ; de l’ambassadeur de France au Gabon, Alexis Lamek, du commissaire à l’environnement, Ressources Naturelles, Agriculture et développement Rural de la commission de la CEEAC, Honoré Tabuna et bien d’experts.

L’objectif de cette conférence a consisté à faire le point des travaux mené par la communauté des scientifiques, en novembre 2023 au muséum d’histoire naturelle de Paris. Lesquels travaux ont porté sur l’éléphant de forêt et le lien existant entre cette espèce de pachyderme et les forêts.

Selon la Coordinatrice thématique éléphant et responsable du laboratoire de génétique, Stéphanie Bourgeois, les six sessions abordées lors du symposium ont porté, entre autres, sur l’état des lieux du statut d’éléphants d’Afrique Centrale ; les interactions entre éléphants et les forêts ; les avancées en termes de recherche sur les éléphants de forêts ; de la coexistence homme-éléphant, mais surtout du conflit homme-faune. Lesquels conflits qui ont un impact sur le mode de vie des communautés rurales, sur le comportement d’éléphants de forêts dû au phénomène de braconnage.

Il faut dire que les experts ont mis l’accent sur l’importance de la conservation, et la préservation de l’éléphant de forêt et des forêts nécessaires au maintien des écosystèmes. Le Gabon étant un pays qui compte, grâce à sa forêt et à sa biodiversité, parmi les pays à riches potentiels environnementales et économiques. Des potentiels que les scientifiques de l’ANPN ont tenu à rappeler, en se basant sur le cas particulier de l’éléphant de forêt, qui participe à une certaine échelle au développement de la biodiversité et au stockage du carbone par les forêts.

«Les Etats africains gagneraient à réfléchir sur des modèles économiques novateurs autour des éléphants, ce serait l’occasion de penser ‘’économie de l’éléphant’’», a indiqué Honoré Tabuna.

La présentation a été suivie d’un court-métrage et de deux panels animés par huit experts et partenaires de l’ANPN parmi lesquels le secrétaire exécutif de l’ANPN, Omer Ntougou, le directeur Wildlife conservation society Gabon monsieur Gaspard ABITSI.

LM/FA/FSS