Libreville, 13 février 2024 (AGP) – Accompagné de sa collègue de l’Environnement, Arcadie Svetlana Minguengui-Ndomba et du représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le ministre de la Santé, Pr Adrien Mougougou a ouvert, ce mardi 13 février 2024, à Libreville, un atelier visant à mettre en place des actions de vulgarisation de la règlementation relative à l’importation, l’exportation et l’utilisation des produits contenant le mercure sur toute l’étendue du territoire national, a constaté l’AGP.
Pendant deux jours, les acteurs des secteurs Santé et Environnement sont réunis à Libreville, pour réfléchir et mettre en place une stratégie ayant pour but l’élimination des produits faits à base du mercure en République gabonaise.
«En son article 16 intitulé aspect sanitaire, la convention de Minamata fait obligation aux États signataires, dont le Gabon, d’adopter des directives sanitaires à caractères scientifiques sur la réduction des risques d’exposition au mercure et à ses composés. Ces directives concernent aussi l’éducation du grand public sur les dangers d’utilisation de ces produits», a indiqué le ministre de la Santé, Pr Adrien Mougougou dans son propos introductif.
Selon une enquête faite sur le plan national par le ministère de la Santé, appuyé par l’OMS, «environ 30% des structures sanitaires, au niveau national, utilisent encore des thermomètres en mercure. Au niveau des dentistes, un nombre important utilise encore des anciens amalgames dentaires contenant du mercure. De plus, certains produits éclaircissants de la peau contiennent du mercure», ont révélé les résultats de l’enquête.
«Il faut désintoxiquer l’environnement et le débarrasser des produits toxiques. C’est pourquoi, nous avons des conventions. Il faut donc retirer du milieu médical le mercure et réduire notre dépendance des médicaments et objets pharmaceutiques faits à base de lui», a déclaré le ministre de l’Environnement, Acardie Svetlana Minguengui-Ndomba-Nzoma.
C’est dans cet élan que le ministère de la Sante s’est donc engagé aux côtés de l’Organisation mondiale de la santé pour parvenir à un certains nombres d’objectifs qu’il a décliné : « Le retrait de circuit de distribution des équipements et appareils contenant du mercure. Aussi des dispositions ont été prises pour l’utilisation encadrée des produits contenant le mercure, tel que l’amalgame pour le traitement des caries chez les adolescents et les femmes en âge de procréer, les tensiomètres et thermomètres à mercure», a informé le membre du gouvernement.
Il a également instruit l’Agence nationale du médicament à poursuivre, sans réserve, la conduite effective des activités techniques du projet sur l’élimination des produits éclaircissants. Le but étant d’emmener les administrations concernées (la police, le ministère du commerce, la douane, la direction générale de la concurrence, les ONG, les fabricants et les revendeurs…) à maitriser l’ensemble des textes interdisant l’utilisation des produits contenant du mercure, pour une meilleure sensibilisation et des résultats probants.
LNM/CBO/FSS
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