MAKOKOU (nord-est), 29 Novembre 2023 (AGP) – La problématique du conflit homme-éléphant a été au centre des discussions, mardi dernier, entre le deuxième maire adjoint de la commune de Makokou, Patrick Hervé Imbondah, les auxiliaires de commandement et les notables du premier arrondissement. Cette préoccupation reste le point majeur, en prélude au dialogue national prévu officiellement à Libreville du 1er au 30 avril 2024.
Pour le maire, le décret 0083 du 12 juillet 2021 fixant les conditions des battues administratives est ‘’inapproprié’’, au regard de la procédure alourdie. « Nous souhaitons que lors des prochaines assises, ce décret soit revisité et que les compétences soient restituées à chacune des personnes habilitées à réagir de façon prompte à la situation. Car, il s’agit d’une question de sécurité physique et alimentaire », a-t-il dit, notant que la procédure fixant les battues administratives est longue. » Nous n’avons que nos yeux pour pleurer nos morts, comme nous le constatons aujourd’hui dans nos villages « , a-t-il ajouté.
Selon lui, les populations estiment qu’il faut envisager les ‘’battues administratives organisées’’. Car la solution des barrières électriques a démontré ses limites. Les quartiers de la commune de Makokou sont confrontés à des assauts quotidiens des éléphants et provoquent une psychose générale au sein des populations.
Pour le chef de quartier Bienvenue, Marie Hortense Koyo, « la battue administrative est la meilleure solution, face au conflit homme-éléphant. Car l’éléphant dépasse son cadre et nous menace désormais dans nos domiciles ».
De même, le chef de quartier Mbolo 3, Simon Ayaza, a indiqué que la seule solution à ses yeux demeure la battue administrative. Selon lui, les pachydermes auraient développé d’autres techniques en posant des arbres sur les câbles électriques afin d’accéder facilement dans les plantations.
Cette rencontre fait suite à une plainte introduite auprès du gouverneur de province de l’Ogooué-Ivindo par les habitants de Mbolo.
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